L'hydrogène vert considérée comme la molécule miracle du 21ème siècle, est source de développement pour le tissu industriel marocain. Vecteur énergétique, produit à partir de sources renouvelables, jouera un rôle clé dans la décarbonation des industries lourdes et du transport dans sa globalité. La course mondiale dans la production et l'exportation de l'hydrogène vert est lancée. Aujourd'hui, une soixantaine de pays s'efforcent de dominer le marché de ce carburant du futur. Ce vecteur énergétique, produit à partir de sources renouvelables, promet de jouer un rôle important dans la décarbonation des industries lourdes et du transport dans sa globalité. En effet, le Royaume regorge de gisements solaires et éoliens de grande envergure et jouit d'une situation géographique avantageuse. Le Maroc est identifié par le Conseil mondial de l'énergie comme l'un des 6 pays à fort potentiel pour la production et l'exportation d'hydrogène vert, le Royaume rivalise dorénavant avec des pays comme l'Allemagne, la France, le Japon et la Chine. Récemment, le gouvernement a mis en œuvre l'initiative « Offre Maroc » visant le développement de la filière de l'hydrogène vert et ses dérivés. Une stratégie visant à développer les capacités de production d'hydrogène vert « made in Morocco ». Ainsi le Maroc de par ses infrastructures conséquentes en stockage et en entreposage. Le Royaume envisage d'utiliser cette ressource pour répondre aux besoins domestiques, mais aussi pour devenir un fournisseur clé pour le reste du monde. Les revenus annuels associés à cette demande pourraient atteindre jusqu'à 22 milliards de dirhams en 2030 et 330 milliards de dirhams en 2050. Le Royaume se positionne comme un pivot essentiel sur la production pour l'exportation de l'hydrogène vert qui est prometteur. Cependant cela nécessite une réflexion approfondie pour éviter certains risques de l'hydrogène vert qui le guettent. La production pour l'exportation de l'hydrogène vert dans les pays en développement, tel le Maroc, apportera des avantages structurels notables. Risques inhérents à la stratégie hydrogène vert au Maroc Selon le nouveau rapport intitulé « Green hydrogen strategy : A guide to design » (Stratégie de l'hydrogène vert. Un guide de conception), publié par l'agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). Le premier risque identifié par l'agence fait état de la demande exprimée par les pays développés. Les objectifs d'importation tels que ceux de l'Allemagne et du Japon sont explicitement mentionnés dans les stratégies d'hydrogène vert, comme le Maroc. Le second risque provient des analyses de marchés réalisées par des organisations internationales de renom, telles que l'IRENA et l'agence internationale de l'énergie (AIE). Le troisième risque est que les stratégies d'hydrogène peuvent avoir leurs propres projections internes des marchés d'exportation attendus. La forte croissance attendue du marché mondial de l'hydrogène n'est pas une certitude. Le secteur de l'hydrogène nécessite d'importants investissements, la stratégie marocaine dans ce domaine reconnaît que pour démarrer l'exportation d'hydrogène, des investissements supplémentaires seront nécessaires dans les infrastructures : pipelines et stations de ravitaillement en hydrogène vert, l'adaptation du pipeline existant Maghreb-Europe, ainsi que l'extension et l'adaptation de l'infrastructure portuaire existante.