Les travailleurs du secteur des collectivités territoriales se préparent à une grève nationale de trois jours, débutant ce mardi, en réponse à l'impasse dans les négociations avec le ministère de l'Intérieur. Cette action fait suite à une série de grèves entamées depuis janvier 2024 et à la suspension des réunions des commissions techniques depuis le 23 février 2023. La coordination syndicale, composée de la Confédération Démocratique du Travail (CDT), de l'Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), de la Fédération Démocratique du Travail (FDT) et de l'Union Marocaine du Travail (UMT), a souligné l'importance de leurs revendications, notamment une augmentation générale des salaires et le respect des libertés syndicales. Ces revendications, jugées justes et légitimes, visent à répondre aux besoins des 89.741 fonctionnaires du secteur, selon la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT). Lire aussi :Grève partielle des salariés de l'ANAM pour réclamer de meilleures conditions de travail Les représentants syndicaux ont également dénoncé la politique du Premier ministre Aziz Akhannouch et du ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit, les accusant d'ignorer leurs demandes et de recourir à l'intimidation pour compromettre le droit constitutionnel de grève. Ils tiennent le gouvernement responsable de l'escalade de la situation et de l'approche stérile adoptée, qui ne répond pas aux attentes des travailleurs. En outre, les syndicats affirment que leurs revendications, y compris une augmentation salariale nette d'au moins 2.000 dirhams par mois, restent pleinement justifiées. Ils soulignent également les défis financiers auxquels sont confrontées les collectivités territoriales, qui entravent leur capacité à remplir leurs missions et à répondre aux besoins d'investissement, en raison de mécanismes de financement inadaptés.