Un rapport annuel publié par l'ONG américaine The Social Progress Imperative a évalué le niveau de progrès social de 170 pays à travers le monde. Le progrès social est défini comme la capacité d'une société à satisfaire les besoins essentiels de ses citoyens, à leur offrir une meilleure qualité de vie et à leur garantir des conditions favorables à leur épanouissement personnel. Le rapport, intitulé 2024 Social Progress Index, se base sur plusieurs critères, tels que l'accès à la santé, à l'information, à la communication, à l'inclusion, à la nutrition, au logement, ainsi que le respect des droits et des libertés individuelles. Selon ce rapport, le Maroc se classe au 101e rang mondial et au quatrième rang africain en termes d'indice de progrès social, avec un score de 61,71. Ce score est en légère baisse par rapport à l'année précédente, ce qui fait perdre au pays une place dans le classement. Au niveau régional, le Maroc occupe la 10e place parmi les pays arabes. Lire aussi : ONU: Le Maroc désigné à New York co-président du Groupe des amis sur la Responsabilité de protéger Le rapport souligne également les points faibles du pays dans certains domaines, où il obtient des notes très inférieures à la moyenne, comme l'égalité d'accès à une éducation de qualité (27,4), la société inclusive (30,7) ou encore la tolérance et le respect (32,8). En revanche, le pays affiche de bonnes performances dans des indicateurs comme les besoins sociaux de base (82,08), l'eau et l'assainissement (81,23) ou le logement (81,23). Sur le plan international, le rapport révèle que le Danemark est le pays le plus avancé en matière de progrès social, suivi par la Finlande et la Norvège. Dans le monde arabe, c'est le Koweït qui arrive en tête, tandis qu'en Afrique, c'est l'île Maurice qui décroche la première place, suivie par l'Afrique du Sud. Le PDG de The Social Progress Imperative, Michael Green, a déclaré que « les objectifs de développement durable des Nations Unies semblent de plus en plus irréalisables. L'Indice de progrès social 2024 met en lumière une crise mondiale des droits, de la voix et de la liberté de la presse, tout aussi grave que la crise sanitaire provoquée par le Covid ».