De la 97e place sur 163 pays enregistrée en 2020, le Maroc recule encore cette année au 100e rang sur 169 pays dans l'indice du progrès social établi par Social Progress Imperative en collaboration avec la Harvard Business School. L'organisme américain à but non lucratif Social Progress Imperative, basé aux Etats-Unis, a publié il y a quelques jours une nouvelle édition de son indice du progrès social, élaboré annuellement en collaboration avec la Harvard Business School. Une édition qui classe 169 pays en évaluant leurs performances sociale et environnementale en fonction des produits intérieurs bruts (PIB). Ainsi, de la 97e place sur 163 pays et un score de 66,90 points sur 100 enregistrés en 2020, le Maroc figure au 100e rang sur 163 pays, avec un score de 64,04 points. Le royaume recule ainsi 3 places en comparaison à l'édition précédente. L'indice est basé sur trois indicateurs principaux, eux-mêmes déclinés en quatre sous-indices chacun. De ce fait, le Maroc arrive à la 78e place pour les besoins humains fondamentaux, avec un score de 81,05 points. Il récolte ainsi 89,62 points (72e place) pour les nutrition et soins médicaux de base, 81,64 points (100e) pour l'eau et l'assainissement, 89,62 points (46e) pour la protection et 63,33 points (81e) pour la sécurité personnelle. Pour le deuxième indicateur principal, relatif aux fondements du bien-être, le royaume est classé 107ème, avec un score de 59, 9points. Il occupe ainsi la 77e place pour l'accès l'information et aux communications, mais surtout des positions modestes pour ce qui est de la qualité de l'environnement (133e rang mondial), l'accès aux connaissances de base (126e) et la santé et bien-être (113e). Le Maroc ne fait pas mieux s'agissant du dernier indicateur principal sur les opportunités (110e). Ainsi, il est 99e pour la liberté et choix, 93e pour l'accès à l'enseignement supérieur, 112e pour les droits individuels et à la 126e place mondiale pour l'inclusivité des minorités. Le Maroc derrière la Tunisie, l'Algérie et ses voisins arabes Le royaume reste à la traîne, comparé à ses voisins arabes et Maghrébins. Ainsi, il est devancé par ses deux voisins maghrébins, en l'occurrence la Tunisie, classée à la 72e place mondiale, et l'Algérie (95e). La Mauritanie arrive, quant à elle, à la 115e place, derrière la Libye (126e). Le Koweït maintient, pour sa part, à la tête de la région MENA, occupant ainsi le 55e rang mondial. Il est suivi par les Emirats arabes unis (68e), la Tunisie, le Sultanat d'Oman (80e), la Jordanie (82e), le Liban (89e), Qatar (90e), Bahreïn (92e), l'Algérie et la Palestine (97e). Comme son précédente, l'édition 2020 de l'indice est dominée par les pays scandinave. Ainsi, la Norvège occupe toujours la tête du podium avec un score de 90,74 points. Elle est suivie par le Danemark, la Finlande, la Suisse, l'Islande et la Suède (6e). Les dernières places du classement sont occupées par des pays africains, à savoir le Tchad (167e), la République centrafricaine et le Soudan du Sud (169e). Social Progress Imperative définit le progrès social comme étant «la capacité d'une société à répondre aux besoins humains fondamentaux de ses citoyens, à établir les éléments qui permettent aux citoyens et aux communautés d'améliorer et de maintenir la qualité de leur vie, et de créer les conditions pour tous les individus pour atteindre leur plein potentiel». L'indice du progrès social suit aussi les principes énoncés par l'économiste Joseph Stiglitz, prix Nobel de l'économie, sur la manière de mieux mesurer le bien-être et la qualité de vie des sociétés.