Le gouvernement malien exprime son mécontentement à l'égard du régime algérien qui manifeste une « ingérence inacceptable » en nouant des partenariats avec des groupes terroristes, annoncé le mercredi 20 décembre 2023, le ministre des Affaires étrangères du Mali, qui a convoqué l'ambassadeur de l'Algérie à Bamako pour protester énergiquement contre les actes hostiles perpétrés par les autorités algériennes, qui se cachent derrière le processus de paix au Mali. Convoqué par le ministre des Affaires étrangères du Mali, l'ambassadeur algérien à Bamako à fait face à des remontrances du régime algérien. Lors de cette réunion, le ministre malien s'est insurgé contre les pratiques du régime algérien visant à déstabiliser davantage le Mali. D'ailleurs, la communauté internationale n'a cessé de rappeler à Alger les conséquences de ses tentatives de déstabilisation de la région du Sahara et du Sahel. Il y a quelques semaines, le vice-secrétaire d'Etat américain s'est rendu à Alger pour rappeler aux autorités algériennes de ne pas compromettre le processus de paix de l'ONU visant à résoudre pacifiquement le conflit au Sahara. Alger joue un rôle majeur dans ce conflit, et son soutien au Polisario a entraîné des tensions dans toute la région. Il est évident que les Algériens sont habitués à déstabiliser des pays souverains. Lire aussi : L'Algérie de plus en plus isolée sur la scène internationale De leur côté, les autorités maliennes accusent Alger de tenir des réunions fréquentes en Algérie, sans en informer au préalable les autorités maliennes ni les impliquer, avec des individus connus pour leur hostilité envers le gouvernement malien, ainsi qu'avec des mouvements ayant choisi le camp des terroristes, parmi les signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Ces actions de déstabilisation de l'Algérie compromettent les bonnes relations entre les deux pays, prévient le Mali, qui insiste également sur le fait que ces agissements constituent une ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Le gouvernement malien encourage l'Algérie à privilégier le dialogue avec les autorités maliennes, les seules habilitées à entretenir des échanges avec les partenaires du Mali. Malheureusement, il semble que cela soit trop demander au régime algérien, habitué à déstabiliser les Etats souverains. Le ministre rappelle que le Mali, en tant qu'Etat souverain, a sollicité l'Algérie pour assumer le rôle de leader de la médiation internationale dans le cadre du processus de paix, en raison des liens historiques de fraternité et de confiance mutuelle entre les deux pays. Conscient que le développement durable ne peut être réalisé sans la paix et la cohésion nationale, le ministre des Affaires étrangères du Mali réaffirme l'engagement de son pays à mettre en œuvre l'Accord de paix, tout en soulignant la détermination des plus hautes autorités du Mali à lutter contre le terrorisme et l'insécurité sous toutes ses formes, dans le but d'assurer la sécurité et la stabilité pour la population malienne. Ces actions pourraient être mises en place si l'Algérie adoptait une diplomatie plus respectueuse des protocoles internationaux et plus transparente vis-à-vis de ses voisins.