Les relations entre les Emirats Arabes Unis (EAU) et l'Algérie continuent de se dégrader, alimentées par des attaques politiques et médiatiques émanant de la presse algérienne affiliée au régime. En réponse à cette escalade, Abu Dhabi aurait pris une mesure radicale en établissant une liste de personnalités algériennes interdites de séjour sur son territoire, comme l'a rapporté un certain nombre de sources, dont Maghreb Intelligence. Cette liste noire concernerait des personnalités diverses, allant des médias aux partis politiques en passant par les opérateurs économiques, ainsi que d'anciens dirigeants militaires et civils algériens. Ces individus se verraient désormais refuser l'accès à Dubaï, Abu Dhabi et autres villes des Emirats Arabes Unis, ainsi que l'obtention des visas indispensables. Cette mesure est perçue comme une sanction à l'encontre de ceux qui mènent un lobbying hostile envers les Emirats Arabes Unis depuis l'Algérie. Selon les médias, la liste noire comprendrait des journalistes, des politiciens, des fonctionnaires et d'anciens hauts responsables du pouvoir en Algérie. Les conséquences seront d'empêcher certaines personnalités algériennes de participer à des événements internationaux organisés à Dubaï ou Abu Dhabi. À Alger, une vive indignation se propage, incitant les personnes concernées à interpeller le ministère algérien des Affaires étrangères pour qu'il intervienne et proteste auprès des autorités émiraties. Dans ce contexte, l'ambassadeur algérien à Abu Dhabi s'est efforcé de trouver des solutions en demandant des explications et des entretiens officiels avec les autorités émiraties. Cependant, jusqu'à présent, les responsables d'Abu Dhabi semblent peu enclins à faire des concessions, ne supportant plus les attaques virulentes provenant d'Alger à l'encontre de leurs symboles, dirigeants et intérêts géopolitiques. Lire aussi : Rencontre Biden-Zelensky mardi à la Maison Blanche La tension entre l'Algérie et les Emirats Arabes Unis atteint son paroxysme. Les deux pays entretiennent depuis des années des relations complexes qui se sont davantage détériorées ces derniers temps, caractérisées par de nombreux désaccords apparents et cachés. Les Emirats Arabes Unis ont notamment signé les Accords d'Abraham, s'engageant ainsi dans une entreprise de normalisation des relations avec Israël et se positionnant en tant que chef de file du monde arabe. Ces initiatives ont suscité une réaction négative de la part du régime algérien, réputé pour son discours belliqueux. Dans un contexte où l'Algérie manifeste une aversion tenace envers les Emirats Arabes Unis, de nombreux dirigeants algériens s'acharnent à saper tout succès diplomatique du Maroc, allié régional des Emirats Arabes Unis. Cette situation alimente le ressentiment entre les deux pays et complique encore davantage les relations bilatérales. Outre les attaques politiques et médiatiques, les Emirats Arabes Unis agissent également sur le plan diplomatique afin de soutenir le Maroc dans la question du Sahara et dans son conflit avec l'Algérie. Cette coopération entre les Emirats et le Maroc constitue un atout diplomatique majeur, suscitant colère et frustration du côté d'Alger. Quant à l'avenir des échanges économiques, politiques et culturels entre les Emirats Arabes Unis et l'Algérie, l'escalade des tensions suscite de profondes inquiétudes pour le régime algérien.