Les technologies de l'information et de la communication (TIC) ont apporté des changements significatifs dans la vie quotidienne des citoyens arabes en améliorant l'accès à l'information, en facilitant les transactions, en renforçant la participation citoyenne et en offrant de nouvelles opportunités dans des domaines tels que l'éducation et la santé, ont affirmé, mercredi à Rabat, des institutionnels et des experts en TIC. Lors d'un panel sur « Inclusion numérique dans la région arabe: l'autonomisation grâce à l'accessibilité numérique », organisé dans le cadre de la 3ème édition de la rencontre « La région arabe accessible: TIC pour tous », les intervenants se sont attardés sur des expériences réussies qui démontrent le potentiel des TIC pour faciliter le quotidien des citoyens arabes et améliorer leur qualité de vie. Abordant la digitalisation du secteur de la Santé, Sara Bouziane, chef de projet au ministère de la Santé et de la Protection sociale, a indiqué que ce chantier devrait redessiner la relation entre le ministère de tutelle et les citoyens, soulignant son rôle dans la réhabilitation du système de santé, l'amélioration de la gestion de ses ressources humaines, la simplification des procédures et la facilitation de l'accès des citoyens, notamment ceux en situation de handicap, aux services de santé. Passant en revue les initiatives phares entreprises par son pays dans le domaine de la digitalisation, Rania Jaber Naser, directrice générale des technologies de l'information et de l'innovation technologique au ministère des Télécommunications et des technologies de l'information de Palestine, a cité la politique de transformation numérique, la politique d'intelligence artificielle, la stratégie de cybersécurité, l'autorité de régulation des communications, la loi sur le commerce électronique et le déploiement de la fibre optique pour un grand nombre d'abonnés. La responsable palestinienne a également mentionné la plateforme numérique « Hukumati » qui offre une gamme étendue de services interactifs aux citoyens, soulignant que cette initiative témoigne de l'engagement des autorités palestiniennes pour le développement du secteur numérique et l'amélioration de l'expérience des usagers palestiniens en matière d'accès aux services gouvernementaux. Pour sa part, Mohamed Vall Cheikh, directeur adjoint du département du développement et l'interopérabilité au ministère de la Transformation numérique, de l'innovation et de la modernisation de l'administration en Mauritanie, a mis l'accent sur le plan de la République islamique de Mauritanie pour la transition numérique qui vise à renforcer l'infrastructure numérique du pays et et à améliorer les capacités de gestion numérique et organisationnelle. Ce plan prévoit la réalisation d'études sur les technologies avancées et leurs applications dans les services publics, ainsi que la mise en place de formations au profit des fonctionnaires des administrations pour consolider leurs compétences digitales, outre la création d'un système de gestion intégré pour dématérialiser les services gouvernementaux. Lire aussi : UE : La Commission veut renforcer les droits des voyageurs à forfait Quant à elle, Saira Ahmed, chargée de programme au bureau des Nations Unies pour la réductions des risques de catastrophes (UNDRR), a consacré son intervention au rôle des TIC dans la prévention des désastres et des pertes en vies humaines, à travers l'expérience de la plateforme en ligne Sendai Framework Monitor qui dispose d'un outil de collecte des données relatives aux dégâts causés par les catastrophes. Organisée conjointement par le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l'administration, l'Agence de développement du digital (ADD), l'Union internationale des télécommunications (UIT) et la Commission économique et sociale pour l'Asie Occidentale (ESCWA), cette rencontre de trois jours a pour objectifs notamment de favoriser un débat ouvert sur l'importance de démocratiser l'accès aux technologies de l'information et de la communication, d'améliorer l'accessibilité numérique, de respecter les normes pertinentes et d'adopter les principes de conception universelle pour assurer une inclusion numérique pour tous.