Nous sommes en 2004. Un tsunami vient de ravager l'Asie du Sud-Est. Condoleezza Rice, alors secrétaire d'Etat Américaine, qualifie cette catastrophe naturelle de « merveilleuse opportunité pour les USA », devant un bilan humain de 250.000 morts. Il va sans dire que le malheur des uns fait les choux gras des autres, qui iront jusqu'à distinctement formuler leur cynisme face à une tragédie. Aujourd'hui, en 2023, le Maroc fait face à une catastrophe sans précédent. Le vendredi 08 septembre au soir, la terre a tremblé à El Haouz, en se faisant ressentir à des centaines de kilomètres à la ronde, rasant des villages entiers et engendrant des milliers de morts et de blessés. L'heure est à l'urgence, mais aussi à l'action et à la solidarité. Une réunion de crise présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le samedi 09 septembre, définit le plan d'action à suivre pour remédier aux conséquences du séisme, et l'Armée, aussi bien que la Gendarmerie Royale, la Protection civile, le Ministère de la Santé et autres hautes institutions de l'Etat sont aussitôt à pied d'œuvre. Toujours dans le cadre du même effort national, un compte bancaire est créé pour accueillir les dons des citoyens et des organismes privés. Pareillement, la diaspora Marocaine, très sensible au sort de ses compatriotes, se dresse sur tous les fronts pour apporter toute l'aide possible. Sans omettre le travail acharné des associations fédérant énergies et âmes charitables désirant, à leur échelle, palier l'impact de ce séisme dévastateur. Lire aussi : Le Maroc et la danse du ventre des stipendiés de la presse française Seulement, dans ce climat de deuil où les corps chauds des morts se font encore enterrer, l'on assiste à des scènes où la bienséance et la décence se font chasser pour inviter l'effronterie et l'indignation. Et c'est le cas de certains médias qui, outre le fait de véhiculer des informations fallacieuses, vont jusqu'à instrumentaliser le désarroi pour rajouter de l'huile sur le feu. En foulant du pied toute forme d'éthique journalistique, certains journaux vont exploiter la douleur des sinistrés, d'un peuple mis à mal pour afficher en couverture des images poignantes accompagnées de légendes atrocement déplacées. Ou bien encore éditer des caricatures risibles ne reflétant aucunement la réalité des faits. Car si la caricature compte parmi les procédés médiatiques les plus subtils, n'oublions pas qu'elle a pour objet de dédramatiser une situation pour atteindre le cœur d'un sujet. Sauf que cette fois-ci, le sujet est purement, volontairement éludé et ce n'est que bassesse et avilissement qui se dégagent du ridicule de certains dessins. On reproche au Maroc le fait de refuser l'aide proposée par certains pays au détriment du secours de sa population. Faux. Le Maroc n'a en aucun cas exprimé un quelconque refus, mais s'est réservé le droit de répondre favorablement à certains pays, en ne manquant pas d'en remercier d'autres via son Ministère de l'Intérieur, affirmant que le Maroc accordait son feu vert « après avoir procédé à une évaluation minutieuse des besoins sur le terrain et en tenant compte du fait qu'une absence de coordination pourrait être contre-productive ». Après le choc, le Maroc fait face à une des pires catastrophes naturelles de son Histoire. Mais l'engagement des autorités marocaines, l'élan de solidarité d'un peuple uni ainsi que l'attitude de son Monarque, peu friand de discours mais plutôt versé dans les actions et l'efficacité feront que le Royaume se relèvera, indépendamment du « forcing », auxquels certains s'emploient, pour le faire céder. Car in fine, le Maroc, à l'image de son Monarque, est Souverain. Allah, Al Watan, Al Malik.