Le Maroc fait face à une pénurie de céréales sans précédent. Selon un rapport de la FAO, le pays devra importer plus de la moitié de sa consommation cette année, en raison d'une production locale insuffisante. Cette situation s'explique par la sécheresse qui affecte le secteur agricole depuis plusieurs années et par les effets du changement climatique. Le Maroc est l'un des principaux producteurs et consommateurs de céréales en Afrique. Les céréales occupent 71% de la superficie agricole utile du pays et représentent 24% de la valeur ajoutée agricole. Elles sont également essentielles pour l'alimentation humaine et animale, ainsi que pour la sécurité alimentaire du pays. Or, la production céréalière du pays a fortement chuté en raison de la sécheresse persistante et du changement climatique. Selon un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publié cette semaine, le Maroc importera cette année 8,8 millions de tonnes de céréales, soit plus de la moitié de sa consommation, selon le site agri-maroc. La production propre est estimée à 5 millions de tonnes, soit une baisse de 3,3 millions de tonnes par rapport à l'année dernière, précise la source. Le Maroc est le sixième importateur mondial de blé tendre. La récolte céréalière a souffert de pluies abondantes et généralisées qui sont arrivées trop tard pour rétablir les récoltes. La production de lait devrait également diminuer en raison des mauvaises conditions de pâturage et de la disponibilité limitée de fourrage grossier. Le gouvernement a pris plusieurs mesures pour soutenir le secteur céréalier, telles que l'extension de la taxe sur les importations de blé, l'octroi de subventions aux importateurs et la distribution d'orge bon marché aux éleveurs. Le gouvernement a également fixé un prix de référence pour l'achat du blé local. Ces mesures visent à garantir l'approvisionnement du marché intérieur en céréales et à stabiliser les prix. Elles ont aussi pour objectif d'encourager les agriculteurs à maintenir leurs activités et à investir dans l'amélioration de leur productivité. Le Maroc importe principalement du sucre brut du Brésil, en plus d'autres fournisseurs tels que l'Union européenne, l'Argentine et le Canada. La FAO souligne l'importance de renforcer la sécurité alimentaire et l'adaptabilité au changement climatique dans le pays. Le Maroc doit relever le défi de la pénurie des céréales, qui menace son développement économique et social. Il doit aussi se préparer aux conséquences du changement climatique, qui risque d'aggraver la situation dans les prochaines années. Pour cela, il doit diversifier ses sources d'approvisionnement, soutenir son secteur agricole et promouvoir une agriculture durable et résiliente.