Après son premier roman, Pourvu qu'il soit de bonne humeur (2020), lauréat du Prix Orange du Livre en Afrique, Loubna Serraj publie Effacer. Elle y aborde l'effacement dans ses multiples dimensions, dans l'abandon, dans le déni d'identité ou dans l'oubli... Peur ? Conformisme ? Lâcheté ? Désamour ? Peu importe les raisons, effacer est peut-être aussi inéluctable que résister. À propos du livre Effacer une identité, un être, une vie… par peur, par lâcheté ou par conformisme. Effacer un passé, un présent pour dessiner un autre futur. Effacer un corps qui, accablé par l'abandon, ne souhaite plus exister. Se voir effacé.e dans le regard de l'autre, devenu soudain si étrangement étranger. S'effacer doucement… pour se retrouver. Effacer simplement… pour se protéger. Pour les deux protagonistes de ce roman, l'effacement est multiple. Autant subi que choisi. Autant rêvé que haï. Autant imprévisible que parfaitement réfléchi. Mais qu'y a-t-il après l'effacement? Que reste-t-il de ces tentatives, tantôt vaines, tantôt réussies, d'affronter le rejet, de s'accrocher à l'amour, d'habiter l'incompréhension, d'appréhender l'espoir… quitte à risquer de perdre la foi de vivre? Il n'en restera peut-être rien ou, au moins, quelque chose qui ne sera pas… effacé.