Loubna Serraj, écrivaine marocaine, s'est illustrée mardi en remportant le prix Orange du livre en Afrique pour son roman «Pourvu qu'il soit de bonne humeur», qui traite de la violence conjugale. L'œuvre récompensée est le premier roman de l'auteure, éditrice et chroniqueuse, paru au Maroc en 2020 aux éditions La Croisée et un an plus tard en France aux éditions Au diable Vauvert. Le jury a indiqué, dans un communiqué relatif au prix, que «l'auteure s'empare avec assurance et sensibilité d'un sujet hélas encore d'actualité : la violence conjugale». «Sujet traité, ici, loin de tout manichéisme. Loubna Serraj interpelle sa société et, partant, tous les pays où les femmes souffrent encore dans leur chair», poursuit le communiqué. Le prix Orange du Livre en Afrique est organisé en partenariat par la Fondation Orange et l'Institut Français. Il récompense depuis 2019 un roman écrit en langue française par un écrivain africain et publié par un éditeur basé sur le continent. Pour cette troisième édition, Loubna Serraj a été primée face à 74 romans de 44 maisons issues de 16 pays africains. Après une première sélection des titres qui a été réalisée par des comités de lecture de cinq pays (Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali et Tunisie), la lauréate a été élue par un jury présidé par l'écrivaine et poétesse ivoirienne Véronique Tadjo, lauréate du «Grand prix littéraire d'Afrique noire» en 2005, et, parmi ses membres, l'écrivain marocain Youssouf Amine Elalamy, lauréat de la deuxième édition du Prix Orange du Livre Afrique.