Le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, a affirmé, mercredi, que la réintégration de la Syrie à la Ligue arabe prendra du temps et des étapes progressives. M. Aboul Gheit a souligné, dans une déclaration à la presse, que le mécanisme du retour de la Syrie dans la Ligue arabe a un contexte juridique défini dans la Charte de la Ligue arabe, expliquant qu'un pays ou un groupe de pays a le droit d'exiger la discussion de la question de son retour dans la Ligue arabe, d'autant plus qu'il n'a pas été expulsé de la Ligue, mais que son adhésion a été gelée ou suspendue. Il a précisé qu'il n'a reçu aucun discours à ce jour indiquant qu'une réunion extraordinaire se tiendrait pour discuter à nouveau de la réintégration de la Syrie à la Ligue arabe, soulignant qu'en cas d'accord sur son retour, une réunion extraordinaire serait convoquée à tout moment au niveau des ministres arabes des Affaires étrangères pour discuter de cette question. Par ailleurs, le SG de la Ligue arabe a fait savoir que le prochain sommet arabe à Djeddah, en Arabie saoudite, qui se tiendra le 19 mai, sera axé sur la situation arabe en général. Lire aussi : L'Algérie exclue d'une importante réunion sur la Syrie à la Ligue arabe Il a, à cet égard, expliqué que les ministres arabes des Affaires étrangères tiendront une réunion préparatoire au sommet arabe le 17 mai à Djeddah, précédée de réunions de délégués permanents, indiquant que ce sommet verra la plus grande présence de dirigeants et de ministres arabes des Affaires étrangères. Les sommets arabes ont un ordre du jour traditionnel qui traite de nombreuses questions arabes politiques, économiques, sociales, sécuritaires et culturelles, a-t-il dit. Concernant la situation au Liban, M. Aboul Gheit a indiqué qu'il est possible qu'il y ait un président du Liban au cours de la période à venir, appelant l'ensemble des Libanais à assumer leurs responsabilités envers leur pays. Quant au dossier du barrage de la Renaissance, le secrétaire général a précisé que l'Egypte a soumis un projet de résolution à la Ligue arabe concernant le barrage éthiopien et que les pays arabes l'avaient approuvé pour demander à Addis-Abeba de négocier ce dossier. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit assumer ses responsabilités en ce qui concerne le barrage éthiopien, a-t-il insisté, estimant que « ce que Addis-Abeba est en train de faire menace la paix et la sécurité internationales ».