Après que la Ligue arabe a annoncé le report du sommet arabe, que devait accueillir l'Algérie en mars prochain, le secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit, a asséné dimanche 30 janvier un nouveau au régime militaire d'Alger. Lors d'une conférence de presse qui a suivi la réunion ministérielle consultative arabe au Koweit, il a affirmé que la question du retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe n'avait pas été soulevée, rapporte l'agence officielle Kuwait News Agency. L'annonce par Aboul Gheit que la question du retour de la Syrie à la Ligue n'était pas à l'agenda de cette réunion est un message direct au régime militaire en Algérie. En effet, il a promu et propagé l'idée par l'intermédiaire du président algérien ainsi du ministre des Affaires étrangères du régime, Ramtane Lamamra, que le sommet arabe en Algérie discutera du retour de la Syrie à la Ligue des Etats arabes après le gel de son adhésion en novembre 2011. En effet, ce gel del'adhésion de la Syrie, a été acté dans le contexte du recours par le régime de Bachar el-Assad à l'option militaire pour réprimer une révolution populaire qui réclamait un changement de pouvoir. L'agence de presse koweitienne rapporte que Abdelmadjid Tebboune avait affirmé, en novembre dernier, que « la Syrie est censée être présente (au sommet)… lorsque nous organisons un sommet arabe, nous voulons qu'il soit inclusif et qu'il constitue une rampe de lancement pour la réunification du monde arabe divisé. » En outre, lors de cette conférence de presse qui a suivi la réunion ministérielle au Koweït ,Aboul Gheit s'est contenté de répondre à une question concernant le sommet qui doit se tenir à Alger, que les médias arabes ou algériens peuvent approfondir la question depuis l'Algérie. Aboul Gheit est resté ferme dans ses déclarations : « Cette question n'a pas du tout été soulevée lors de la réunion d'aujourd'hui. La discussion sur la crise syrienne vient dans le cadre de la discussion d'autres problèmes, qu'il s'agisse du Yémen, de la Libye ou de la Syrie », ajoutant : « La question du retour de tout pays au sein de la Ligue est précédée de consultations, de réflexions, d'une proposition de projet de résolution, et de l'examen de ce qui est exigé de la partie syrienne, et il n'a toujours pas été question de cela à ce stade ».