Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a annoncé, dimanche, avoir dépêché le chef de l'humanitaire de l'ONU, Martin Griffiths, au Soudan où la situation humanitaire se détériorent « rapidement » en raison d'un conflit entre l'armée régulière et les forces de soutien rapide (FSR). "Compte tenu de la détérioration rapide de la crise humanitaire au Soudan, le Secrétaire général envoie immédiatement dans la région le Coordonnateur des secours d'urgence et Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths", a indiqué le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric dans un communiqué. Il a relevé que l'ampleur et la rapidité de ce qui se déroule sont "sans précédent" au Soudan, se disant extrêmement préoccupés par l'impact immédiat et à long terme sur tous les habitants du Soudan et de la région en général. "Nous exhortons une fois de plus toutes les parties au conflit à protéger les civils et les infrastructures civiles et à permettre un passage sûr aux civils fuyant les zones d'hostilités", a noté le porte-parole. Les Nations Unies ont également appelé les belligérants à "respecter les travailleurs et les biens humanitaires, à faciliter les opérations de secours et à respecter le personnel médical, les transports et les installations". Des combats entre l'armée soudanaise et les paramilitaires sont entrés dans leur troisième semaine. Les combats ont fait au moins 528 morts et 4.599 blessés, selon les derniers chiffres officiels communiqués samedi. Des dizaines de milliers de Soudanais ont fui vers les Etats voisins incluant l'Egypte, l'Ethiopie, le Tchad et le Soudan du Sud, tandis que des pays étrangers procèdent à des évacuations massives de leurs ressortissants.