Y a t-il ébullition suite à cette vague de hausse généralisée sur les produits de consommation ? Dans tous les cas L'association « Front social marocain » (FSM) compte resister et appelle les populations à le joindre à une manifestation organisée sur toute l'étendue du territoire, le samedi 8 avril pour protester contre la flambée des prix des matières premières et cette inflation générale. Après la lettre des producteurs et exportateurs de fruits et légumes adressée au Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch pour une prise en charge des difficultés que vit leur secteur sous l'effet de l'inflation et la sécheresse, voici un autre message adressé au Chef de gouvernement et pas des moindres. L'association « Front social marocain » a décidé de ruer dans les brancards pour contraindre le gouvernement à des solutions urgentes et radicales pour arrêter l'hémorragie de l'inflation. Ainsi, le Front social appelle à une mobilisation nationale. Organisées sous le thème : « Une lutte continue contre les prix élevés et l'oppression sociale », les manifestations à l'échelle nationale reflètent les revendications de la majorité des citoyens marocains qui ont été durement touchés par la flambée de l'inflation et la cherté de la vie. Ces demandes incluent la réduction des prix des produits de base, notamment les légumes, les fruits, le poisson et la viande, à leurs coûts antérieurs, a indiqué le Front dans un communiqué. La flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité a lourdement pesé sur le pouvoir d'achat des citoyens, notamment pendant le mois du Ramadan, période où la consommation de certains produits augmente. Cela inclut les tomates, dont les prix ont dépassé 15 dirhams dans certaines villes. Face à cette situation, le Front social appelle le gouvernement à se pencher sur le cas de la société de raffinage de pétrole Samir et à « la sauver de la perte et de la destruction ». En outre, il a appelé à réduire les prix du carburant, en ligne avec la baisse des prix du pétrole sur le marché international. « Les prix élevés sans précédent ne sont pas un fait mais plutôt le résultat de politiques hostiles aux intérêts du peuple et du pays », souligne le communiqué. L'association a fait saoir que la crise économique actuelle est le résultat de la « domination d'une économie fragile dépendante des fluctuations survenant à l'étranger et des conditions météorologiques ». La déclaration a également fait valoir que l'économie marocaine est basée sur « le monopole, la corruption, les pots-de-vin, le clientélisme et le népotisme ». Le Front social a également exigé une augmentation des salaires des ouvriers et des employés dans tout le Maroc, ainsi que la « levée de la marginalisation » des zones rurales en leur fournissant de l'eau potable et des engrais à des coûts raisonnables, entre autres revendications. Le Front social a conclu en appelant les Marocains à « participer fortement à ces manifestations et à exprimer [leurs revendications] haut et fort » afin que le gouvernement réponde à leurs préoccupations et prenne les mesures nécessaires. Face à cette vague de protestations qui prend de l'ampleur, voici le gouvernement contraint de prendre de décision plus radicales malgré des efforts déployés depuis quelques temps, mais jugés insuffisants au vu des développements des cours des produits ces derniers temps.