La coalition Yewwi Askan wi (YAW- Libérer le peuple), principale force de l'opposition sénégalaise, a mis en garde mardi contre toute tentative de disqualification du candidat Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024. Cette coalition qui est la principale force de l'opposition a organisé mardi un ''Giga meeting'' aux Parcelles Assainies (périphérie de Dakar) pour protester contre « l'instrumentalisation de la justice à des fins politiques et les arrestations arbitraires ». "Que Macky Sall ne tente même pas de barrer la candidature de Ousmane Sonko pour la présidentielle de février 2024", a assuré Habib Sy, président de la Conférence des leaders de la coalition. "Ousmane Sonko ne doit pas être la 3ème victime de Macky Sall", a indiqué l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall qui avait été disqualifié de la présidentielle de 2019 après une décision de justice à son encontre. "Macky Sall a disqualifié Khalifa Sall et Karim Wade à l'élection présidentielle de 2019. C'est ce qu'il essaie contre Ousmane Sonko pour la présidentielle de 2024. Ça ne passera pas cette fois", a juré, pour sa part, l'opposant Moussa Tine. " Depuis quelques mois le pays est sous tension et ceux qui sont en face de nous manquent de sérénité. C'est ce qui explique les arrestations arbitraires de nos militants et sympathisants. J'appelle le président Macky Sall à la raison", a noté l'ancien maire de Dakar. Dans la volonté de "sécuriser" la candidature de Sonko, Déthié Fall, un autre leader de la coalition, a appelé les militants à la grande mobilisation jeudi au tribunal de Dakar où se tient le procès du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) pour une affaire de diffamation contre Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des loisirs. "Le 16 (mars) à la première heure, tous au tribunal pour accompagner le président Ousmane Sonko", a ainsi lancé Fall. Le ton guerrier comme à son habitude, le principal concerné, Ousmane Sonko, président des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), a appelé "à la grande mobilisation comme c'est le cas aujourd'hui pour le 15 et le 16 mars. » « Il faut que Macky Sall comprenne que ce pays ne lui appartient pas. Ce n'est pas à lui de choisir qui doit être candidat ou non. Rien ne m'empêchera d'être candidat pour la présidentielle de 2024", a-t-il assuré aux milliers de militants sur place. "Tenez-vous prêts ! Le projet est à sa phase finale, il ne reste à Macky Sall que 11 mois à la tête du pays", a-t-il rappelé. En perspective du procès, la coalition Yaw a programmé une série de manifestations mercredi 15 mars dans tous les départements du pays. Le leader des Pastef doit aussi répondre à la justice au sujet d'une affaire présumée de viol sur une jeune femme travaillant dans un salon de beauté de la capitale. La date du procès n'a pas encore été fixée.