Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a révélé, vendredi, que le bilan du tremblement de terre qui a frappé lundi le sud-est de la Turquie avoisine les 19.000 morts, notant que les efforts se poursuivent pour mettre à l'abri toutes les victimes. Le bilan du tremblement de terre est passé à 18.991 morts et à 75.570 blessés, tandis que plus de 76.000 personnes touchées ont été évacuées vers d'autres provinces, a-t-il indiqué lors d'une tournée dans les zones touchées dans la province d'Adiyaman. Et de souligner que l'Etat assurera le transfert des victimes qui ne veulent pas rester dans des tentes vers des maisons en prenant en charge les frais de location et en donnant des orientations à la compagnie aérienne turque pour transporter gratuitement les passagers vers et depuis les zones dévastées. Le gouvernement turc, a-t-il dit, prépare un programme global pour la reconstruction des zones touchées, relevant que plus de 144.000 personnes continuent de travailler dans la recherche et le sauvetage, mais l'élargissement de la zone de destruction rend difficile leur travail. Le tremblement de terre, survenu lundi à 04H17 locales (01H17 GMT) à une profondeur d'environ 17,9 kilomètres, a provoqué l'effondrement de plusieurs bâtiments dans les localités turques de « Kahramanmaraş », « Gaziantep », « Adana », « Malatya », « Diyarbakir », « Sanliurfa » et « Osmaniye ». Douze heures après cette première secousse violente, un autre séisme a frappé au nord de la ville de Gaziantep avec quasiment la même intensité et à proximité de l'épicentre du premier tremblement de terre, ce qui a aggravé le bilan de la catastrophe. Le président turc a déclaré un deuil officiel pour une période de sept jours et l'état d'urgence dans les zones touchées pendant trois mois. En Syrie voisine, qui a également subi les contrecoups du terrible tremblement de terre, notamment à Alep, Idlib, Lattaquié, Hama et Tartous, le nombre de victimes s'est élevé à plus de 3.000 morts et de 4.000 blessés. Toutefois, il est difficile de déterminer avec exactitude le nombre réel de victimes en raison des conditions difficiles dans lesquelles vit le pays depuis plus d'une décennie.