Le violent séisme qui a frappé, lundi, le Sud-Est de la Turquie a fait plus de 18.000 morts, tandis que les espoirs de retrouver de nouveaux survivants s'estompent. Le bilan actualisé fait état de 18.400 morts et plus de 74.000 blessés, un peu plus de 100 heures après la catastrophe, selon les données communiquées, vendredi, par l'Agence turque de gestion des catastrophes (Afad). Ainsi, le nombre de bâtiments effondrés a atteint 6.444, d'après la même source, qui relève que 1.509 répliques ont été enregistrées depuis le premier séisme survenu à l'aube de lundi. Par ailleurs, un total de 75.780 personnes avaient été évacuées des zones touchées dans le sud du pays, selon l'Agence turque. A cet effet, le ministre turc de l'Environnement et de l'Urbanisation, Murat Kurum, a annoncé que 130.000 citoyens ont été temporairement hébergés jusqu'à présent, notant que les travaux sont en cours pour préparer davantage de mobil-homes et de tentes. Aux premières heures de vendredi, un tremblement de terre de magnitude 5 a été enregistré à Malatya (sud-est de la Turquie), selon le Centre turc de recherche sur les séismes. Le tremblement de terre, survenu lundi à 04H17 locales (01H17 GMT) à une profondeur d'environ 17,9 kilomètres, a provoqué l'effondrement de plusieurs bâtiments dans les localités turques de « Kahramanmaraş », « Gaziantep », « Adana », « Malatya », « Diyarbakir », « Sanliurfa » et « Osmaniye ». Douze heures après cette première secousse violente, un autre séisme a frappé au nord de la ville de Gaziantep avec quasiment la même intensité et à proximité de l'épicentre du premier tremblement de terre, ce qui a aggravé le bilan de la catastrophe. Le président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré un deuil officiel pour une période de sept jours et l'état d'urgence dans les zones touchées pendant trois mois. En Syrie voisine, qui a également subi les contrecoups du terrible tremblement de terre, notamment à Alep, Idlib, Lattaquié, Hama et Tartous, le nombre de victimes s'est élevé à plus de 3.000 morts et de 4.000 blessés, avec la difficulté de déterminer nombre réel de victimes étant donné les conditions difficiles dans lesquelles le pays vit depuis plus d'une décennie.