Malgré une campagne agricole préoccupante à cause de la pénurie des eaux d'irrigation, le démarrage de l'opération de semis de la betterave à sucre dans les Doukkala, qui se poursuit jusqu'à fin janvier, touche environ 11.500 Ha, soit 50% environ par rapport à une année normale. Quelques 3.200 agriculteurs, représentant 25% du nombre total des producteurs actifs dans la région, ont initié cette opération, bravant les défis en faisant usage des eaux des puits afin d'éviter toute problématique liée à l'indisponibilité de ce produit agricole. Il s'agit, selon Abdelhadi Hasnaoui, directeur de la Sucrerie des Doukkala, d'une année similaire au trois dernières campagnes betteravières marquées par le retard des pluies. « C'est la même superficie ou presque, et donc les mêmes forages de puits », a-t-il déclaré. « Outre l'accompagnement des producteurs et la mise à leur disposition de tous les intrants nécessaires (semences, engrais et produits phytosanitaires...), des mesures de soutien et d'appui ont également été prises en leur faveur par la COSUMAR et ses partenaires. Il s'agit de l'octroi d'une aide financière d'une valeur totale de 3.200 dirhams par hectare », a indiqué M. Hasnaoui dans une déclaration à la MAP. Par ailleurs, toutes les mesures nécessaires ont été mises en place pour assurer l'opération de semis dans les meilleures conditions, a relevé, de son côté, Abdelkader Kandil, président de l'Association des Producteurs de Betterave Doukkala-Abda (APBDA), et ce « grâce notamment à la mobilisation de tous les acteurs concernés ». Mettant en exergue l'importance de la mécanisation comme gage de compétitivité de la filière sucrière, le président de l'APBDA, a souligné l'intérêt majeur que la Cosumar accorde à sa stratégie de vulgarisation lancée en faveur de près de 15.000 agriculteurs de la région. « La filière sucrière qui joue un rôle important dans l'économie régionale et nationale, opte de plus en plus pour la mécanisation dans les différentes phases: culture, semis, plantation et récolte », a t-il dit, notant que ce procédé concerne principalement la préparation du sol et son entretien (sarclage, binage), le semis et la récolte de la betterave. « La mécanisation est un gage de compétitivité, qui s'est inscrit dans une démarche de modernisation dans l'objectif d'augmenter la production et la qualité et afin de répondre aux exigences des consommateurs », a souligné M. Kandil. Dans cette vision, outre l'APBDA, d'autres partenaires sont impliqués, notamment l'Office régional de Mise en Valeur Agricole Doukkala (ORMVAD) et le comité technique provincial. En effet, les frais relatifs à la mécanisation peuvent atteindre 1.860 Dh/Ha, dont le travail et l'entretien du sol occupent 57%, a-t-on appris auprès des professionnels.