Célébrée le 25 novembre de chaque année, la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes se veut l'occasion d'échanger autour des moyens de prévenir et d'éliminer la violence faite aux femmes et aux filles dans le monde entier. Cette année, l'accent sera mis sur le rôle de l'activisme dans la lutte contre ce fléau, comme en témoigne le thème retenu pour cette Journée, dans le cadre de la campagne onusienne « TOUS UniS » : « L'activisme pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles« . Initié par ONU Femmes, « TOUS UniS » est un appel à la mobilisation pour lutter contre la pandémie mondiale de la violence à l'égard des femmes et des filles, qui reste la violation des droits humains la plus répandue dans le monde, selon l'organisation onusienne. En effet, ce fléau touche, aujourd'hui, une femme sur trois à l'échelle mondiale, un chiffre qui est resté principalement inchangé ces dix dernières années, souligne ONU Femmes sur son site web, relevant qu'en moyenne, plus de 5 femmes ou filles sont tuées toutes les heures par un proche. Malgré ces chiffres alarmants, ONU femmes fait état d'un « grave manque de financement des organisations de défense des droits des femmes et les mouvements féministes indépendants« . D'où l'intérêt d'un appui et d'un investissement dans des organisations de défense des droits des femmes, au service d'un activisme fort visant à mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles, notamment dans le cadre du Plan d'action lié à la violence fondée sur le genre des Coalitions d'action du Forum Génération Egalité. Lire aussi : Violences contre les femmes et les enfants: L'Afrique du Sud en guerre contre elle-même Ce Plan d'action œuvre à améliorer et augmenter progressivement de 50% les financements destinés aux organisations, aux activistes et aux mouvements de défense des droits des femmes, y compris ceux qui s'attaquent à la violence basée sur le genre à l'égard des femmes et des filles dans toute leur diversité d'ici à 2026. Au Maroc, l'engagement pour faire face à ce fléau est tout aussi ferme, comme en témoigne la Déclaration de Marrakech pour la lutte contre la violence faite aux femmes, signée en mars 2020, sous la présidence effective de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, Présidente de l'Union nationale des femmes du Maroc. D'autres initiatives ont également été mises en place dans ce cadre, notamment la Politique nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes et filles à l'horizon 2030, élaborée dans l'optique d'accompagner les différentes réformes juridiques menées pour renforcer la protection des femmes et honorer les divers engagements nationaux et internationaux émanant de ces réformes. Il est également question de la mise en place de la commission nationale pour la prise en charge des femmes victimes de violence chargée d'assurer la communication et la coordination nationale, ainsi que la mise en œuvre de l'observatoire national de la violence faite aux femmes qui réunit les départements ministériels concernés, les organisations de la société civile et les centres de recherche. Il s'agit aussi du plan d'action national du Maroc sur les femmes, la paix et la sécurité, lancé en mars 2022 en application de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU sur les femmes, la paix et la sécurité, qui vise, entre autres, la promotion d'une culture de la paix et de l'égalité, la prévention de l'extrémisme violent et la lutte contre la violence faite aux femmes.