Cette année, l'ONU a choisi de célébrer cette journée avec un thème appelant à l'action: « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l'action pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes ». La 57e réunion du CSW qui se tient actuellement à New-York se focalise d'ailleurs sur le sujet, « l'élimination et la prévention de toutes formes de violence envers les femmes ». Les représentants de plus de 150 états ainsi que des représentants d'organisations internationales et d'organisations onusiennes débattront entre autres de la prévention contre la violence envers les femmes et les filles ainsi que les principales questions liées à l'égalité des genres dans le cadre des objectifs de développement post-2015. 2013, passage à l'action Le propos de cette année est plus global et il appelle à plus d'actions concrètes, contrairement aux années précédentes. À l'issue de cette réunion, une série de recommandations seront adoptées par les pays et les organisations participantes. En marge de la 57e session de la Commission de la condition de la femme, l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l'ONU Femmes ont organisé lundi à New-York une concertation entre les pays francophones afin d'adopter un plan d'action commun pour prévenir et éliminer les violences faites aux femmes et des filles dans les pays membres de l'OIF. Les deux organisations avaient signé en mai dernier un accord cadre de coopération afin de mettre fin aux violences subies aux femmes et aux filles. La finalité est d'éliminer toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes dans la loi et en pratique, et de promouvoir la participation et le leadership politique des femmes au sein des pays francophones. Le plan d'action de la Francophonie Réunissant les représentants des pays membres de l'OIF, cette concertation a abouti à l'adoption d'un Plan d'action francophone sur les violences faites aux femmes et aux filles. Deux axes majeurs délimitent le plan d'action : la mise en oeuvre du cadre juridique et politique international et régional d'un côté et les cadres et plans nationaux et/ou gouvernementaux de lutte contre les violences à l'encontre des femmes et des filles. Parmi les recommandations faites par l'OIF, il faut noter la «[ratification] des traités internationaux et régionaux qui protègent et promeuvent les droits des femmes et des filles, le travail à faire pour lever les réserves existantes» et le renforcement des «capacités institutionnelles pour l'élaboration, l'adoption et la mise en oeuvre de plans nationaux et/ou gouvernementaux de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles et la promotion de leurs droits et de l'égalité des sexes». Ce plan d'action fait suite à l'adoption en 2010 d'une « Déclaration francophone sur les violences faites aux femmes », dans le cadre de l'évaluation des quinze années de mise en œuvre de la plateforme d'action de Pékin.