Au moins deux missiles russes seraient tombés, mardi, en Pologne, près de la frontière avec l'Ukraine, rapportent les médias polonais, citant des sources non officielles. Selon la chaîne radio polonaise Zet, les projectiles seraient tombés près d'un dépôt de céréales dans le village polonais de Przewodow, tout près de la frontière avec l'Ukraine. Deux personnes auraient été tuées, selon les médias polonais, qui n'ont pas donné de détails sur le type de projectiles impliqués dans l'incident. Suite à cette information, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a convoqué une réunion d'urgence du comité gouvernemental de sécurité et de défense. Selon le porte-parole du gouvernement polonais, Piotr Müller, cette réunion a été convoquée « suite à la situation de crise en cours ». Lire aussi : La Corée du Nord lance deux nouveaux missiles S'en suivit un entretien téléphonique du président polonais Andrzej Duda avec le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, qui a a estimé mardi soir qu'il était « important que tous les faits soient établis ». « L'Otan suit la situation et les Alliés se consultent étroitement », a-t-il écrit sur Twitter, en présentant ses « condoléances » pour les décès qui pourraient être liés à une chute de missile russe, selon des informations non confirmées. Le ministère russe de la défense a réfuté les informations concernant la chute présumée de missiles russes en Pologne, les qualifiant de « provocations". « Les déclarations des médias et des responsables polonais concernant la chute prétendue de missiles russes près du village de Przewodów sont une provocation délibérée visant à envenimer la situation", précise un communiqué du ministère. "Aucune cible près de la frontière entre l'Ukraine et la Pologne n'a été touchée par les armes russes », a relevé le ministère, précisant que les images de « débris" publiés par les médias polonais depuis les lieux des faits dans la localité de Przewodow « n'ont aucun rapport avec des armes russes ». Si l'information se confirmait, la Pologne, membre de l'Otan, pourrait invoquer l'article 5 du traité de l'Alliance atlantique qui stipule que si un Etat membre est victime d'une attaque armée, les autres considéreront cet acte de violence comme une attaque armée dirigée contre l'ensemble des membres et prendront les mesures jugées nécessaires pour venir en aide au pays attaqué.