La ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Ezzahra El Mansouri est intervenue sur les limites du cadre législatif de la Politique de l'habitat, lors d'une séance plénière des questions orales tenue lundi dernier. Lors d'une séance publique tenue lundi dernier au parlement, Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habit et de la politique de la ville, a expliqué que le corpus législatif relatif à la politique de l'habitat est en déphasage avec la cartographie du milieu rural, en soulignant que « ces textes de lois ne tiennent pas compte des spécificités rurales ». Et d'ajouter que ce dernier représente 98% du territoire et 40% de la population marocaine. Pour pallier le manque législatif qui caractérise ce sujet, elle a indiqué que son département avait mis en place un dispositif spécial pour accélérer les dossiers en suspens. « En attendant la sortie de nouveaux textes de lois, nous avons lancé une caravane dont les membres ont sillonné le Royaume dans la perspective de faciliter le traitement des demandes soumises précédemment », en précisant que des caravanes seront désormais mobilisées chaque trimestre pour résorber le retard accumulé dans l'examen et le traitement desdites demandes. « Cette initiative nous a permis de traiter 5938 », en ajoutant que « le nombre de dossiers traités jusque-là est insuffisant » Dans la même veine, M. El Mansouri a fait savoir qu'en amont de la vision stratégique du ministère, des modifications ont été apportées à la procédure d'octroi de l'attestation à vocation non-agricole (VNA). « Cette démarche va défaire le processus classique des blocages de procédure », a-t-elle commenté. Sur le plan administratif, M. El Mansouri a affirmé que « techniquement, les agences urbaines doivent se doter de pôles dédiés aux affaires rurales. La nouvelle vision des agences urbaines doit comprendre la création de ces pôles ». Et d'enchaîner : « A défaut, nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs ». « Fin septembre, nous avons lancé une nouvelle plateforme destinée aux citoyennes et citoyens pour impliquer les forces vives du pays dans le dialogue national sur les questions relatives à l'urbanisme et à l'habitat », a-t-elle expliqué en réponse à une question orale, en ajoutant que le ministère envisage de donner corps à de nouvelles lois afin d'harmoniser les procédures déjà existantes qui retardent le développement rural. Elle a également affirmé que le ministère a déployé d'autres moyens de communication pour recenser les différentes problématiques dont souffre le milieu rural. A ce propos, elle a fait savoir plusieurs réunions de travail ont eu lieu avec des présidents de communes rurales, des élus locaux et avec la société civile.