Une révision de l'arsenal juridique dans le secteur de la construction dans le monde rural s'impose au Maroc, selon Fatima Zahra Mansouri, ministre de l'Aménagement du territoire national. Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, tenue ce lundi 20 juin, la ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville a expliqué qu'il est « temps de reconsidérer les lois actuelles vieilles de 30 ans, et de créer un nouveau pôle spécialisé dans les études et la gestion des dossiers du monde rural ». Au Maroc, le secteur de la construction demeure difficile et compliqué, a souligné la responsable gouvernementale raison pour laquelle les lois doivent être revues, a-t-elle insisté, notant que son ministère travaille à la sensibilisation et à la simplification des procédures à travers un certain nombre de périodiques qui ont été publiés. Le ministère de l'Aménagement du territoire national s'efforce ainsi de simplifier les procédures pour les citoyens et activer l'assistance technique qui leur accorde des conceptions gratuites, a indiqué Fatima Zahra Mansouri. Dans sa réponse, la ministre de l'Aménagement du territoire national a aussi relevé que son département oeuvre à réduire la pression des procédures, notamment en ce qui concerne les permis de construire qui pèsent sur la population rurale, outre la possibilité de revoir les frais qui est également à l'étude. En ce qui concerne l'échec que représentent les nouvelles villes qui ont été créées, telles que Tamesna, dans la périphérie de Rabat et Tamansourt dans la périphérie de Marrakech, la responsable gouvernementale a confirmé que ces projets connaissent des « lenteurs », en particulier la ville de Tamansourt. Les raisons de la lenteur de ce projet, selon la ministre, reviennent notamment au règlement immobilier et les problèmes liés à l'immobilier, notant que son ministère travaille avec celui de l'Intérieur pour trouver des solutions, concernant en particulier les ayants droits. Pour conclure, Fatima Zahra Mansouri a noté que ce qui contribue à cette lenteur réside également dans la construction de ces villes sans attractivité économique. Ces villes « doivent avoir une attractivité économique, en apportant ce qui contribue à la subsistance des citoyens, a-t-elle dit, mettant aussi en avant la difficulté de circulation entre Marrakech et Tamansourt ».