, tel était le thème de la rencontre-débat organisée à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes célébrée le 8 Mars de chaque année. Animée par Rajaa KANTAOUI, spécialiste en communication stratégique et de crise, la rencontre a témoigné de la participation d'une centaine de femmes entrepreneuse et hauts cadres. Ont pris part à cet événement également des auteurs, artistes, écrivaines, politiciennes, militantes des droits de la femme et expertes de tout azimuts. Le débat s'est axé autour de deux tables rondes mixant le social, l'économique, le politique et l'artistique. Selon Rajaa KANTAOUI, modératrice de l'événement et spécialiste en communication stratégique et de crise « Le développement des capacités de leadership est un sujet beaucoup plus complexe qu'on ne le pense. Entre ceux qui avancent l'argument démocratique égalitariste et pensent que la femme doit rivaliser avec l'homme et ceux qui pensent que les femmes doivent être soutenues pour être égales à l'homme, le débat a suscité des interrogations houleuses ». Il va sans dire que l'approche genre et l'égalité des sexes est au cœur du débat politique et des préoccupations de notre Etat. Le Maroc a besoin de voir émerger des femmes leaders dans sa gouvernance sociale et économique. La question de la parité n'est plus un choix mais plutôt une disposition constitutionnelle. Pour ainsi dire, quel que soit le sens que puisse prendre la polémique, l'un des défis qui s'imposent est de savoir comment installer le leadership des femmes, afin, non seulement de préserver leurs compétences et acquis, mais surtout de renforcer leurs capacités et faciliter l'accès aux postes de responsabilités. Dans ce sens, des pratiques durables doivent être imposées afin de renforcer les capacités de leadership féminin dans la gouvernance locale. « Le leadership chez les femmes se mesure à leur capacité de pouvoir établir une vision de mobiliser et fédérer. Malheureusement, la femme n'est jamais jugée capable par défaut, elle doit redoubler les efforts afin de prouver sa légitimité. Pourtant, changer la société à travers le leadership féminin est possible. La gouvernance féminine n'a rien à envier à celle de l'homme. Elle se veut fédératrice, exigeante et visionnaire tant qu'elle prend en considération l'intérêt des différentes parties prenantes », poursuit Rajaa KANTAOUI, Spécialiste dans la communication stratégique et de crise. De nos jours, des femmes remarquables occupent des postes de responsabilités et de pouvoir. Bien qu'elles demeurent une minorité, le constat est réjouissant puisque nous évoluons dans une société patriarcale en perpétuelle lutte contre ses paradigmes enfouis. Des femmes leaders, il y en a toujours eu, du temps de nos mères et nos grands-mères, femmes au foyer ou présidentes, entrepreneuses ou chefs de partis politiques, le leadership est inné en elles, il suffit de déceler son élément déclencheur.