Un député du groupe parlementaire du PPS à la première Chambre a saisi le ministre de l'Equipement Nizar baraka via une question écrite, sur les 54 villes qui risqueraient de connaître des perturbations en matière d'approvisionnement en eau potable selon le quotidien Assabah. C'est une lapalissade, le Maroc fait partie des pays qui souffrent le plus du stress hydrique et plusieurs études en ont attesté. En mars 2022, le ministre de l'Equipement Nizar baraka a affirmé devant le parlement que certaines villes vont souffrir de quelques perturbations d'approvisionnement en eau potable durant l'été. Plus précisément 54 villes selon les données de l'ONEE. Un chiffre alarmant qui a poussé le groupe parlementaire du PPS à la première Chambre à saisir le ministre de tutelle, via une question écrite, sur les prévisions d'approvisionnement en eau potable. C'est le quotidien Assabah qui en parle dans son édition du 05 mai. Selon le quotidien, le PPS a voulu remettre au goût du jour ce chiffre alarmant déjà annoncé par le ministère de tutelle, pour prévenir sur le risque de mouvement de contestations sociales à travers le pays au cas où l'alimentation en eau potable connaîtrait des perturbations au niveau des villes. → Lire aussi : Oriental : Plan d'action ambitieux de l'ONEE pour faire face aux effets du stress hydrique Toujours selon Assabah, le chef du groupe parlementaire du PPS a suggéré au ministre de rendre publique la liste des villes et centres ruraux qui pourraient souffrir de ces probables perturbations pendant l'été prochain. Pour le député, le ministère de l'Equipement dispose de suffisamment de moyens humains et techniques pour à la fois prévoir des problèmes d'approvisionnement en eau potable, et les prévenir. Il souhaite ainsi connaître, selon notre source, les mesures et dispositions que le ministère envisage d'entreprendre afin d'éviter le pire. Cependant, le quotidien Assabah, précise que le stress hydrique n'est pas une situation entraînée par les météorologiques de cette année. Selon le quotidien, c'est plus un phénomène qui perdure définitivement dans le temps. Le quotidien a ainsi rappelé l'alerte du CESE sur la situation hydrique du Royaume. Selon le CESE, la demande en eau au Maroc est aujourd'hui supérieure à la quantité disponible en ressources annuelles renouvelables d'eau douce. Selon le Conseil, Economique, Social et Environnemental, un pays est considéré en situation de pénurie hydrique lorsque la disponibilité en eau est inférieure à 1.000 m3 /habitant/an. Au Maroc, la situation est encore plus alarmante puisque ses ressources en eau sont actuellement évaluées à moins de 650 m3 /habitant/an, contre 2500 m3 en 1960 et devraient baisser en deçà de 500 m3 à l'horizon de 2030. La sécurité hydrique devient, par conséquent, une priorité pour le Maroc aujourd'hui et pour les années à venir selon le Conseil.