Worley, une société d'ingénierie australienne, a annoncé le 26 avril qu'elle allait mener une première étude de faisabilité pour le projet de gazoduc Maroc -Nigeria (NMGP). L'équipe londonienne de Worley conduira la partie terrestre de l'étude de conception technique initiale (FEED), y compris l'évaluation de l'impact environnemental et social (ESI) et les études d'acquisition de terres (LAS), a déclaré Worley dans un communiqué mardi. Dans ce gigantesque projet, les équipes de Worley en Afrique et en Inde apporteront également leur soutien à l'étude de faisabilité. Pour le gazoduc Maroc – Nigérie Advison, la branche conseil de Worley, préparera l'étude de faisabilité, qui portera sur l'électrification, la vitesse d'introduction de l'électricité et l'autosuffisance de la région. Les bureaux de Worley au Royaume-Uni et à Madrid exploreront la possibilité d'alimenter le projet en énergie renouvelable afin de minimiser l'empreinte carbone, a indiqué la société. « Le NMGP est un projet qui reflète notre objectif de créer un monde plus durable. Nous sommes impatients de travailler avec l'ONHYM et la NNPC alors que nous entrons dans un nouveau chapitre pour l'Afrique de l'Ouest », a déclaré Ping Liu, directeur général d'Intecsea BV, dans un communiqué. Il a ajouté que le gazoduc nigérian-marocain n'est pas seulement « conçu pour être durable, mais contribuera également à stimuler l'économie régionale et à soutenir le développement communautaire ». Liu a souligné qu'un tel projet représente une « opportunité incroyable » pour le développement régional. Une fois opérationnel, le pipeline sera le plus long pipeline offshore au monde et le deuxième plus long au total, a conclu Worley. Lire aussi: Le Maroc aspire à asseoir une infrastructure gazière digne du 21ème siècle D'une longueur de plus de 7 000 kilomètres, le gazoduc reliera le Nigeria au Maroc, traversant les eaux territoriales de 13 pays, dont 11 en Afrique de l'Ouest. La destination finale du gazoduc est l'Europe, indique le communiqué. Le projet NMGP a été créé grâce à une initiative conjointe du régulateur marocain du gaz et de l'énergie, l'Agence nationale des hydrocarbures et des mines (ONYHM), et de son homologue nigérian, la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC). L'ONYHM et la NNPC s'attendent à ce que le projet stimule l'économie locale en donnant accès à une source d'énergie respectueuse de l'environnement. Le NMGP favorisera également le développement industriel dans les 11 pays africains et créera des emplois. Le gazoduc est conçu pour acheminer du gaz depuis le Nigeria et permettre aux pays situés le long du chemin d'exporter du gaz vers d'autres pays africains et vers l'Europe, selon le communiqué. Le méga projet requiert l'expertise d'entreprises leaders des secteurs de l'énergie, de la construction et de l'ingénierie. Intecsea BV, une filiale de Worley, fournira les services FEED pour le projet NMGP. Le Maroc et le Nigéria ont signé un accord pour financer le FEED en décembre 2021 après l'approbation du projet par la Banque islamique de développement (BID). Le Maroc et le Nigeria financeront conjointement le projet. Les estimations initiales de l'étude FEED ont été fixées à 90,1 millions de dollars. Lors d'un appel téléphonique en février dernier, le président nigérian Muhammadu Buhari a exprimé la détermination de son pays à donner vie au projet de gazoduc Nigeria-Maroc « dans les plus brefs délais ».