Suite à la forte augmentation des arrivées des migrants via la route de la Méditerranée en 2015 et 2018, l'UE a lancé un certain nombre de nouvelles initiatives avec les pays partenaires, y compris une intensification de la coopération dans le cadre du partenariat UE-Maroc. Ce sujet a longtemps polarisé les relations entre le Maroc et l'UE en particulier l'Espagne. Dans la gestion des problématiques migratoires, il y a le processus de La Valette. En novembre 2015, les chefs d'Etat et de gouvernement africains et européens ont exploré les possibilités d'une coopération plus étroite lors du sommet sur la migration à La Valette et ont discuté des défis actuels, mais aussi des opportunités de la migration. Les dirigeants présents au sommet ont adopté une déclaration politique et un plan d'action avec les objectifs comme comment s'attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés ou comment améliorer la coopération en matière de migration légale et de mobilité pour plus de protection pour les migrants et les demandeurs d'asile. Deux autres points très importants ont été développés lors de ce sommets à savoir comment prévenir et combattre la migration irrégulière, le trafic de migrants et la traite des êtres humains ? Mieux, le point qui suscite débat jusqu'à maintient « améliorer la coopération en matière de retour ». Ce dernier point de la conférence de la Valette est le premier point du nouvel accord de sécurité entre le Maroc et l'Espagne, récemment signé à Rabat à l'occasion de la visite du premier ministre espagnol, Pédro Sanchez. Retour à la politique de rapatriement Après la signature des accords entre Rabat et Madrid, il a été publié dans le Journal officiel espagnol du jeudi 7 mars, les modalités de l'accord portant sur la coopération en termes de sécurité et de lutte contre la criminalité, qui entrera en vigueur le 30 avril 2022 pour une durée indéterminée. Aussitôt après la signature, l'Espagne prévoit de renvoyer davantage de migrants illégaux dans leur pays d'origine. Il s'agit de bateaux migrants arrivés aux îles Canaries via le Maroc. Dans les prochaines semaines, les autorités espagnoles ramèneront les migrants à Casablanca et Agadir via des vols exceptionnels. La question migratoire est une priorité pour le gouvernement espagnol et une raison importante pour Madrid de poursuivre de bonnes relations avec le Maroc. Selon la police espagnole, 40% des migrants illégaux en Espagne sont entrés dans le pays depuis le Maroc. 30% voyagent via l'Algérie et les 30% restants via les pays au sud du Sahara. Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, le nombre d'arrivées a baissé ces derniers mois. Plus de 55 % d'arrivées en moins ont été enregistrées en mars par rapport à février et janvier. Rabat et Madrid ont récemment mis fin au conflit diplomatique et vont examiner ensemble les moyens d'améliorer leurs relations. Dans le cadre de la nouvelle feuille de route, il a été convenu de poursuivre la coopération en matière de sécurité pour faire face à la crise migratoire.