Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné, lundi, que l'idée d'un conflit nucléaire entre la Russie et l'Ukraine est "inconcevable", relevant que rien ne justifie le recours aux armes nucléaires. "La simple idée d'un conflit nucléaire est tout simplement inconcevable", a-t-il affirmé lors d'une session extraordinaire d'urgence tenue à l'Assemblée générale des Nations Unies sur la situation en Ukraine. M. Guterres a mis en garde contre une crise régionale majeure aux "implications potentiellement dangereuses pour nous tous", en insistant sur l'impératif de respecter le droit international humanitaire ainsi que la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. "Nous sommes confrontés à ce qui pourrait facilement devenir la pire crise humanitaire et de réfugiés en Europe depuis des décennies, le nombre de réfugiés et de déplacés internes se multipliant de minute en minute", a en outre déploré le haut responsable onusien. → Lire aussi : Cyberattaque: Les médias russes ciblés par les hackers « Anonymous » Il a, par ailleurs, émis le souhait de voir les pourparlers directs en cours entre les délégations ukrainienne et russe déboucher non seulement sur un arrêt immédiat des combats, mais aussi sur une voie vers une solution diplomatique. De son côté, le président de l'AG de l'ONU, Abdulla Shahid a plaidé pour le retour à la diplomatie et au dialogue pour désamorcer la crise entre la Russie et l'Ukraine, en exhortant les parties à faire preuve d'une retenue maximale. Il a, dans ce cadre, appelé à un cessez-le-feu immédiat. "Il est impératif que nous utilisions tous les canaux disponibles pour contenir la situation, désamorcer les tensions et rechercher une résolution pacifique, conformément au droit international et aux principes de la Charte des Nations Unies", a-t-il relevé. Il a en outre encouragé les Etats membres à soutenir les initiatives humanitaires qui seront lancées pour l'Ukraine, notant que les conséquences humanitaires sur les populations civiles, en particulier les femmes, les enfants, les personnes âgées et les autres groupes vulnérables, seront dévastatrices. Au début de cette session, sans précédent depuis 40 ans, les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies ont observé debout une minute de silence à l'initiative du président Shahid, à la mémoire des victimes du conflit russo-ukranien. Une mise au vote d'une résolution est attendue à la fin des interventions dont le nombre atteint 93 et qui devraient se prolonger mardi.