Les autorités françaises ont décidé d'interdire une mobilisation contre les restrictions sanitaires en vigueur contre le Covid-19, baptisée « convois de la liberté« , qui prévoit de « bloquer la capitale » française à partir de vendredi. Le préfet de police de Paris a pris, jeudi, un arrêté interdisant la « manifestation non déclarée » prévue à l'arrivée, vendredi, du « convoi de la liberté« , inspiré d'un mouvement lancé au Canada. Dans un communiqué, le préfet de police a invoqué « des risques de troubles à l'ordre public que pourrait causer ce rassemblement« , car « l'objectif affiché serait de bloquer la capitale en entravant la circulation routière dans les rues de Paris« . « Un dispositif spécifique sera mis en place (…) pour empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants à cette interdiction« , a indiqué la préfecture de police, ajoutant que l'arrêté d'interdiction prend effet vendredi, jusqu'à lundi inclus. Plusieurs convois sont partis mercredi de Nice, Bayonne et Perpignan et prévoient de rallier Paris vendredi soir. Certains appellent ensuite à rejoindre Bruxelles pour une « convergence européenne » prévue lundi. Selon des médias locaux qui citent des sources policières, cette mobilisation est « prise au sérieux par les autorités« , compte tenu du contexte électoral (la prochaine présidentielle), et de la volonté de certains de jouer « le mimétisme avec le mouvement canadien« . Interrogé mercredi à l'issue du Conseil des ministres sur ces « convois de la liberté« , le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a estimé que l'exécutif était « lucide, parfaitement conscient qu'il y a une lassitude vis-à-vis de cette épidémie et des mesures qui continuent à s'appliquer« . « Il y a plus que quelques centaines de milliers de personnes qui en ont marre de vivre avec ce virus et, en France comme partout dans le monde, des mouvements politiques, souvent radicaux, ont cherché à capitaliser sur cette lassitude« , avait-il ajouté. Mais « la France est probablement l'un des pays d'Europe qui a pris le moins de mesures contraignantes», a-t-il ajouté, alors que les autorités ont indiqué envisager, au vu de la décrue de la pandémie, une levée du passe vaccinal pour fin mars ou début avril.