Le gouvernement malien a dénoncé, mercredi, la violation de son espace aérien par un avion militaire français. Dans un communiqué, le gouvernement malien annonce qu'un avion de l'armée française de type «A400» a effectué mardi un vol sur le trajet Abidjan-Gao-Abidjan dans une violation manifeste de l'espace aérien malien, notant que l'aéronef « a éteint son transpondeur pour ne pas être identifié et coupé le contact avec les centres de contrôle ». ''En dépit de cette manœuvre frauduleuse, les capacités de défense nationales récemment acquises ont permis d'identifier et tracer la trajectoire de l'avion», souligne le communiqué. La même source indique que le gouvernement malien « a dénoncé cette violation de l'espace aérien du Mali auprès des autorités françaises qui ont, au demeurant, décidé de soutenir les sanctions de la CEDEAO parmi lesquelles figure la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses pays membres avec le Mali ». →Lire aussi : La Russie détecte plus de 30 avions-espions près des frontières en une semaine Il est à noter que le Mali, à son tour, a décidé, en application du principe de réciprocité, suite aux sanctions imposées par la CEDEAO, de fermer ses frontières avec les pays membres de la Communauté, à l'exception de la Guinée. Le gouvernement malien a ajouté dans son communiqué que « tout en prenant à témoin l'opinion publique nationale et internationale, il décline toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s'exposer, en cas de nouvelle violation de l'espace aérien malien ». Lors de son sommet de dimanche, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest a imposé des sanctions au Mali pour forcer les autorités de transition à organiser des élections et à remettre le pouvoir aux civils. Ces sanctions incluent la fermeture de ses frontières terrestres et de son espace aérien avec le Mali, ce que la France a soutenu. Les forces françaises opèrent au Mali et dans la région du Sahel depuis neuf ans dans le cadre d'opérations anti-jihadistes, et leurs avions militaires volent souvent entre les pays de la région. Commentant l'incident, des médias français ont rapporté que l'avion militaire n'était pas concerné par la fermeture de l'espace aérien malien avec les pays de la CEDEAO en raison des sanctions imposées. Plus tôt dans la journée, la compagnie Air France a annoncé la suspension de tous ses vols vers Bamako jusqu'à nouvel ordre.