La proposition de la Russie de signature de garanties de sécurité juridiquement contraignantes, n'était pas un ultimatum mais une tentative d'apaiser les tensions par des moyens politiques et diplomatiques, a assuré le président russe Vladimir Poutine. « Nous constatons que certains de nos détracteurs les interprètent (les projets d'accords que la Russie a envoyé aux dirigeants des Etats-Unis et de l'OTAN) comme un ultimatum de la Russie. S'agit-il pour autant d'un ultimatum ? Certainement pas« , a affirmé M. Poutine lors d'une réunion au ministère russe de la Défense. → Lire aussi : Dans un entretien avec Poutine, Biden évoque de « fortes sanctions » en cas d'invasion de l'Ukraine Le président russe a ensuite expliqué : « Nous voulons résoudre les problèmes par des moyens politiques et diplomatiques, et disposer de garanties juridiques claires et précises. C'est le sens des propositions que nous avons envoyées à Bruxelles et à Washington. Et nous espérons obtenir une réponse claire et exhaustive à ces propositions« . Moscou est « extrêmement préoccupé » par le fait que des éléments du système américain de défense antimissile mondial soient déployés dans le voisinage de la Russie, a indiqué Vladimir Poutine, expliquant que si les systèmes de missiles des Etats-Unis et de l'OTAN sont déployés en Ukraine, leur temps de vol vers Moscou sera de sept à dix minutes et jusqu'à cinq minutes, s'ils utilisent des armes hypersoniques, ce qui constitue « une grave menace » pour la sécurité de la Russie, selon lui. Le président Poutine avait appelé l'OTAN, le mois dernier, à entamer des pourparlers visant à fournir à la Russie des garanties de sécurité fiables, juridiquement contraignantes et à long terme. Le 15 décembre, Yuri Ushakov, le conseiller présidentiel pour les questions de politique étrangère, a annoncé que la Russie avait remis un projet de propositions aux Etats-Unis et à l'OTAN, et deux jours plus tard, le ministère russe des Affaires étrangères a publié le texte des projets d'accords, suggérés par la Russie.