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« Les provinces du Sud : pour une place centrale dans l'axe Europe-Afrique »
Publié dans Maroc Diplomatique le 13 - 11 - 2021

L'importance de l'analyse du temps long de Fernand Braudel et de ce que l'historien Marc Bloch appelait le « tissu profond de l'histoire », permet de comprendre à la fois le passé mais aussi le présent et la géopolitique. Celle-ci, est la science qui permet d'étudier les rapports entre la géographie humaine et matérielle des états et leur politique .Au Maroc la géopolitique est devenue un outil de politique étrangère qui mène à la géostratégie, qui permet à son tour une vue d'ensemble et une compréhension des évolutions et inflexions socio-économiques du pays .
Avant d'aborder la géographie, un mot sur l'Histoire, l'histoire, qui a durablement imprimé au Maroc sa marque politique, culturelle et commerciale, une Histoire qui est têtue comme le souligne un historien français Bernard Lugan. : « Le Royaume a constitué des siècles durant le cœur battant politique, religieux, économique et commercial de tout l'ouest saharien. Il faut se rappeler le rôle joué par Sijilmassa , qui en relation directe avec tout le monde ouest-africain était la métropole économique et culturelle du Sahara ». .. Il faut se rappeler l'importance des échanges commerciaux entre caravaniers venus du Maroc qui se déroulaient autour du bassin du fleuve Sénégal, échange et vente d'or, d' épices, de tissus, de céréales, de chevaux, de dattes, de la gomme « arabique »,du sucre. Aujourd'hui le Maroc est revenu chez lui ,en Afrique .Son passé historique et géographique façonne ses relations avec le continent .
La géographie du Royaume imprime de son coté sa géopolitique .Doté d'une façade atlantique (2934 kms) et d'une façade méditerranéenne (532 kms) jouxtant le Sud de l'Europe, le Maroc jouit d'une position géographique privilégiée en Afrique, au Maghreb et à proximité de l'Europe. Deux outils d'importance, en l'occurrence deux ports permettant de relier l'Europe et le monde à l'Afrique : Au Nord, le port Tanger Med lancé en 2007 s'est s'imposé dans le paysage portuaire et logistique. Aujourd'hui, il est le premier port d'Afrique et le premier port à conteneurs en Méditerranée. Il confirme également sa place de hub majeur des flux logistiques nationaux et internationaux en tant que plateforme de transbordement majeure sur les flux intercontinentaux et d'éclatement vers l'Afrique, qui représentent près de 40% du trafic de conteneurs traité.
Au sud, le développement des provinces du sud a donné une nouvelle centralité au Royaume. Le port de Dakhla Atlantique, futur hub régional, va dans quelques années repositionner toute la région sur les routes maritimes tout en assurant le développement économique, social et industriel de la région dans tous les secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industrie manufacturière). Selon la société MDC INGENIERIE ,le port, sera doté de plusieurs ouvrages de connectivité dont un pont d'accès en mer de 1.200 ml, une route de raccordement du port à la route nationale 1 de 7 kms, ainsi qu'une zone industrielle et logistique de 1.650 ha. Il portera sur la réalisation d'un port en eau profonde avec trois éléments: un bassin de commerce (profondeur de -16 m/zéro hydrographique) avec 30 ha de terre-pleins et 185 ml de quais de service, un bassin dédié à la pêche côtière et hauturière composé de 28,8 ha et 1.662 ml de quais à -12m/zh et un bassin de réparation navale composé de 200 ml de quais à -12m/zh, et 2.018.6 ha de terre-pleins.
On assiste en fait à un rééquilibrage des forces territoriales du Royaume après l'élan donné au début du millénaire à la région du Nord .Aujourd'hui la région de Souss Massa depuis le discours royal du 6 novembre 2019 est appelée à s'inscrire dans une dynamique de développement porté par une nouvelle génération d'infrastructures comme la future ligne ferroviaire Marrakech Agadir et le développement du réseau routier Agadir Dakhla et portée par les potentialités de la région .Nous assistons à une reconfiguration de la géographie de développement de notre pays , plus équilibrée ,Agadir étant à égale distance entre Tanger et les provinces du Sud .
L'ouverture vers l'Afrique sera portée par la ZLECAF,la Zone de libre-échange continentale africaine qui sera l'un des plus grand marché commun du monde regroupant 54 pays avec 1,3 milliard d'habitants. La zone crée depuis le 1er janvier 2021 un nouveau contexte géopolitique en ouvrant de larges horizons, en stimulant le commerce intra-africain, commerce des biens et des services, les investissements, les droits de propriété intellectuelle et la politique en matière de concurrence
Dakhla plus proche de Dakar que de Casablanca
Cette réalité historique et géographique renforce la profondeur historique de la relation entre le Maroc, l'Europe et l'Afrique. Dans ce sens les provinces du sud avec la région de Dakhla en pleine mutation représente un passage incontournable entre le Maroc et l'Afrique et constitue une porte d'entrée vers l'Afrique de l'ouest .Il faut rappeler que Dakhla est plus proche de Dakar que de Casablanca .Ce port étalé sur 1600 hectares englobera un parc industriel et logistique baptisé « West Africa Free Zone » ,un port de commerce , un port de pèche et un chantier naval .Il constituera aussi une très bonne alternative au trafic terrestre pour les marchandises à destination de l'Afrique de l'Ouest. En termes de projection pour l'après Covid-19 ,le trafic aérien ne sera pas en reste avec notamment l'ouverture de la ligne aérienne Paris-Dakhla .Rappelons aussi que Dakhla a été choisie pour abriter la deuxième édition du Forum annuel du climat début décembre prochain 2021 et réunira les experts en changement climatique et en intelligence artificielle, en politiques publiques, et dans la coopération internationale. C'est une initiative lancée au Mexique avec pour but d'accélérer l'utilisation de l'intelligence artificielle pour protéger la biodiversité dans le monde et lutter contre les changements climatiques. En attendant l'aboutissement de la signature du Pacte vert Maroc-UE le « Green Deal »,le Maroc se donne les moyens de son ambition de devenir le premier pays du continent africain neutre sur le plan climatique, Il vise à rendre 42% de sa production d'énergie renouvelable en 2020 et passer à 52% en 2030 en investissant notamment dans la production d'énergie solaire et éolienne des provinces du sud .
Maitriser le corridor Afrique Europe de Tanger à Lagos
L'environnement créé par le nouveau modèle économique des Provinces du Sud donne aux investisseurs une visibilité quant aux opportunités d'investissements ouvertes dans la région, et ce grâce aux efforts déployés en matière de renforcement des infrastructures, de la stabilisation de la situation politique et de l'amélioration du climat des affaires. Avec une position géostratégique, des infrastructures modernes, des facilités pour l'octroi du foncier, un réservoir de capital humain qualifié... cette région, objet d'une Vision Royale ambitieuse pour les Provinces du Sud a tous les atouts pour décoller. En témoigne la réalisation de la route Tiznit Dakhla bientôt opérationnelle sur plus de 1015 km qui va permettre une solide jonction commerciale entre le Maroc et la Mauritanie et au-delà vers l'Afrique subsaharienne et l'Afrique profonde et rétablir ainsi la fluidité de circulation en permettant a des centaines de véhicules de transiter par cette voie …Cette route aura couté la bagatelle de 5 Milliards de dollars.
Le lancement des grands chantiers déjà réalisés ou en voie d'achèvement, comme les routes et ports pour désenclaver ces régions et assurer la compétitivité dans les flux logistiques mondiaux, la création de zones industrielles et réseau d'assainissement, la Maison de l'artisanat , les centres pour les femmes, les facultés et centres d'apprentissage, les fermes éoliennes, les hôpitaux ,le centre de santé , le CHP participent tous de la nouvelle dynamique... Le Maroc se donne les moyens de son ambition de fluidifier et renforcer la circulation entre le sud du Maroc et le continent. En témoignent la sécurisation du lieu de passage de Guerguerate et des projets lancés de zones de distribution de dernière génération et de commerce qui permettront de renforcer l'attractivité économique de Oued Eddahab et de la positionner en tant que hub avec l'Afrique .
Le désenclavement des provinces du sud a permis à ces dernières d'être connectées aux autres régions du Royaume et de contribuer au nouvel équilibre du pays tout entier, porté par les investissements significatifs. La fluidité de circulation désormais assurée au point stratégique de Guerguerate permet également de maitriser le corridor Afrique Europe de Tanger à Lagos et de créer de nouveaux marchés.
Selon un politologue « les voies d'accès, les corridors nord-africains sont parmi les plus compétitifs en raison de la proximité de la façade atlantique et méditerranéenne des deux principaux marchés internationaux des biens et des services : les Etats-Unis et l'Europe. Une combinaison des voies terrestres et maritimes offre à l'Afrique du Nord un avantage stratégique à la condition que la paix soit durablement préservée » .
Pour un axe Europe -Afrique
Au-delà des considérations économiques, la paix, la sécurité et le développement économique sont les objectifs du Maroc, dans une zone de conflits et de trafics multiples des groupes terroristes .C'est en développant l'Afrique que l'on peut prévenir les conflits et anticiper l'impact du changement climatique qui touche frontalement les pays d'Afrique de l'ouest, menacés de sécheresse et de désertification . Ce qui induit un fort impact sur les flux migratoires .Plus que la communauté des intérêts développée avec l'Europe, celle-ci devrait pour ses propres intérêts préserver l'insertion du Sahara dans un cadre étatique stable et sécurisé comme le propose l'Initiative d'autonomie présentée par le Maroc au Conseil de sécurité de l'ONU le 11 avril 2007, qui préserve entre autres les droits des sahraouis : gouvernement parlement et ressources locales préservées..
Le règlement de cette question qui a obéré durant près d'un demi-siècle le développement du Maghreb va permettre de resserrer les relations entre l'Europe et l'Afrique qui se sont relâchées cette dernière décennie. L'Europe a en effet perdu la moitié des parts de marché depuis l'an 2000 au profit des pays « émergents ».Elle a perdu sa position de quasi-monopole sur le continent, objet de compétition entre la Chine, les Etats-Unis, la Russie et l'Inde. Les concurrents ont quant à eux modernisé leur réglementation pour ce faire. Adoptée en 2000 puis prorogée en juin 2015 jusqu'à 2025, l'Africain Growth and Opportunity Act – AGOA constitue la référence essentielle des rapports d'échanges entre les Etats-Unis et les pays subsahariens d'Afrique. Elle permet d'accorder une exonération des droits de douane pour presque tous les produits exportés par les Etats subsahariens. La reconnaissance de la souveraineté du Maroc du Sahara par les Etats-Unis ouvre de nouvelles perspectives économiques, le Maroc ayant opté pour une diversification de ses relations économiques qui garde cependant en tête le rôle primordial de la proximité géographique en ces temps de changement climatique.
La Chine qui occupait le 8ème rang parmi les partenaires de l'Afrique en 2000 (avec 3 % des échanges) , elle se place aujourd'hui au premier rang. L'Inde passe du 9ème rang au deuxième devant la France. La Chine a annoncé l'accroissement de son aide à des niveaux jamais égalés et a décidé d'accompagner le processus d'industrialisation de certaines économies africaines, dans le cadre d'une approche de co-production et même de délocalisation de certaines activités. Ce nouveau partenariat intègre la logique de la stratégie de « la route et la ceinture » annoncée par Xi Jinping en 2014. Cette nouvelle « route de la soie » qui passe par l'Afrique pour aboutir à la Méditerranée et l'Europe et traverse Djibouti, l'Ethiopie, le Kenya, jusqu'au canal de Suez, en direction de l'Egypte, Al Hammadia en Algérie et Tanger au Maroc.
Une Verticale Afrique, Méditerranée, Europe
L'Afrique n'est certes pas la nouvelle frontière de l'économie mondiale, mais elle offre en revanche d'énormes opportunités par sa croissance, ses classes moyennes, la montée de sa population en zone rurale et urbaine, les besoins immenses des populations. L'UE et les Etats européens devraient s'intéresser plus à l'Afrique du fait de ses potentialités en ressources naturelles, de la croissance de ses marchés et de son reclassement géopolitique, mais également en raison de ses nuisances potentielles ou réelles en termes de vulnérabilité et d'insécurité et de pression migratoire . L'Europe subit et subira les « nuisances » venant de l'Afrique si elle ne favorise pas la transformation des risques et des défis en opportunités : l'explosion démographique en dividende et non en bombe à retardement ; les risques environnementaux, à commencer par les effets du réchauffement climatique suite au déboisement massif, au stress hydrique et à la désertification.
Pour transformer ces risques en potentialités ,l'axe « Europe Afrique », selon une approche prospective, représente le scénario le plus plausible, d'alliances entre l'Europe et l'Afrique, pour faire face aux défis du Monde multipolaire et concurrentiel .Les atouts développés par le Maroc à la faveur de vastes réformes structurelles multidimensionnelles sont nombreux ,citons la régionalisation avancée, les différents plans sectoriels ,la mise à niveau territoriale et urbaine , la réforme du champ religieux , le lancement de l'INDH, chantier du siècle...Ces reformes structurantes en plus de la géographie et de la profondeur historique de la relation avec l'Europe et l'Afrique, prédisposent le Royaume à se positionner au cœur de cet Axe « Europe-Afrique ».
Pour faire face aux défis de la globalisation, l'axe Europe-Afrique, résultant d'une alliance entre l'Europe et l'Afrique est un des scénarios retenus par des analystes .Selon des études , il est aujourd'hui possible d'élargir le cadre des partenariats euro-afro-méditerranéens et de les rassembler autour d'un ensemble cohérent, une Verticale Afrique-Europe , pour reprendre la formule du groupe de réflexion IPEMED( Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen) où la Méditerranée serait en position de centralité, ensemble qui adhèrerait à une logique rénovée du partenariat fondée sur le co-développement et la co-production. Cette verticale permettra à la Méditerranée de ne plus être un simple lieu de passage, mais de retrouver une partie de sa centralité perdue avec la mondialisation.
Cette approche doit s'ouvrir sur la rénovation des partenariats de l'Europe avec les espaces afro-méditerranéens et dépasser les rapports liés aux échanges et à l'aide pour adhérer à une logique de co-production et de co-développement permettant la diversification des tissus productifs en Afrique et en Méditerranée , en coopération avec les partenaires comme la Chine ou les Etats-Unis. La coopération autour des problèmes de développement en Afrique doit intégrer des projets dans ce sens . L'Europe doit inventer, avec l'Afrique, un partenariat plus positif et plus proactif. Il ne s'agit pas toujours de ressources financières. Il s'agit de vision, de cohérence d'ensemble, d'engagement et de langage de vérité. Un premier pas a été franchi avec le nouvel agenda pour la Méditerranée dans le cadre de sa politique de voisinage, qui intervient six années après la dernière révision du partenariat euro-méditerranéen. Un programme indexé sur cinq thématiques piliers — la résilience économique et climatique, la transition numérique ou encore la question migratoire .Mais nul doute qu'il faudra aller plus loin.
L'Europe doit en effet comprendre qu'une présence plus forte des pays émergents, dans un cadre de partenariat équilibré, ne se fait pas nécessairement à son détriment. Elle se fait à l'avantage de l'Afrique. Le projet Europe-Afrique sera un chantier porteur lorsque les Européens comprendront qu'ils ont besoin d'Afrique comme les Africains ont besoin d'Europe
Le Maroc pour des intérêts économiques et stratégiques partagés
Le Think-tank Policy center, par exemple, évoque l'élaboration d'une doctrine, et d'un modèle singulier fondé sur une synergie d'action avec les autres acteurs nationaux (privés, ONG, fondations..), ainsi qu'avec des partenaires privés étrangers, des institutions multilatérales, financières appuyée par des formules de partenariat triangulaires. En intégrant notamment de nouvelles problématiques telles que le développement humain, la prévention des crises et la promotion du partenariat en lieu et place de l'assistance et de la « conquête » de marchés, en recherchant l'impact à long terme sur le développement par l'intégration de la dimension régionale. Il considère que les enjeux des pays africains sur les questions majeures sont aussi ses propres enjeux (développement humain et inclusif, sécurité alimentaire, développement des infrastructures, migration...).
Aussi agit-il pour développer des relations en fonction d'intérêts économiques et stratégiques partagés. Il prône d'autre part une nouvelle dynamique dans la relation Maroc Afrique qui passe par une révision du cadre juridique et institutionnel du partenariat économique ,par des accords d'intégration plus profonds et de coopération plus diversifiés, dans des filières ou il a montré ses capacités et son expertise acquise à partir de sa propre stratégie de développement : énergie, agriculture, industrie, infrastructure....
Le Maroc, de par sa politique africaine, sa réinsertion en 2017 au sein de l'UA et son intégration de principe à la CEDEAO, peut jouer un rôle stratégique d'intermédiaire entre l'Europe et l'Afrique. Le pays se positionne comme intermédiaire dans la division internationale du travail. Il joue le rôle de hub comme intermédiaire des investissements étrangers, européens notamment vis-à-vis des pays africains.
Il est bien outillé pour répondre à la logique de la verticale : son statut d'Associé avancé dans l'espace euro-méditerranéen et son ouverture sur les pays africains subsahariens lui permettent d'être parmi les principaux relais entre les deux continents ; il intègre à la fois la logique de la verticale et celle de la stratégie de « la ceinture et la route ».Ses politiques de coopération, ces partenariats Maroc –UE ou Maroc –Afrique s'étalent sur plus d'un demi-siècle et doivent être analysés sur le temps long.
S'ils témoignent de convergence de points de vue sur des questions aussi importantes que celles de la migration , de la sécurité et du changement climatique , ils n'en nécessitent pas moins d'une nécessaire révision et adaptation aux nouvelles configurations géopolitiques .En réintégrant sa famille africaine , le Maroc a entamé une approche fondée sur un partenariat win-win et sur la solidarité, comme en témoigne le soutien apporté à l'Afrique par le Royaume durant cette pandémie du COVID19 .
Mais du côté de l'UE, 25 années après les accords de Barcelone et à l'heure des discussions sur un Plan européen de développement pour le voisinage sud, il reste une question de fond sans réponse : à quand un véritable partenariat Maroc-UE qui puisse assurer une prospérité partagée en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud ? Une position qui donnerait du sens à cette vision Europe-Afrique et qui changerait le destin de toute la région ?
ELECTRIFICATION , EAU POTABLE A GUERGUERAT EN ATTENDANT LA FIBRE OPTIQUE
Dans le cadre du 46e anniversaire de la Marche verte, Abderrahim El Hafidi, directeur général de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) a lancé les travaux d'électrification et d'alimentation en eau potable du poste frontalier d'El Guerguerat et de plusieurs projets d'envergure dans la province d'Aousserd. Ils sont d'un coût global avoisinant 300 millions de dirhams.
Abderrahim El Hafidi, qui était accompagné de Abderrahmane El Jaouhari, gouverneur d'Aousserd, et de Jabrane Raklaoui, directeur général de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des Provinces du Sud du Royaume (APDS), a lancé les travaux d'électrification du poste frontalier d'El Guerguerat via son raccordement au réseau électrique du centre de Bir Gandouz..Lors de cette visite, les travaux du projet d'alimentation en eau potable du même poste, d'un coût de 24 millions de dirhams, ont été également lancés. Ils consistent en la réalisation et l'équipement d'un nouveau forage, d'une station de dessalement d'eau de mer pour un débit de 432 m3/jour et en la construction d'un réservoir surélevé avec une capacité de 200 m3.
Pour ce qui est de l'activité d'électricité dans la province d'Aousserd, plusieurs conventions de partenariat ont été signées, pour une enveloppe globale de 188 millions de dirhams, en vertu desquelles l'ONEE assurera la généralisation de l'électrification au niveau des centres émergents de ladite province.Un autre projet d'envergure, d'un coût de 51,25 millions de dirhams, sera lancé à Aousserd. Il s'agit de l'hybridation de la centrale diesel existante par une centrale solaire avec un système de stockage.Lla délégation s'est également enquis de l'état d'avancement du projet d'assainissement du centre de Bir Gandouz. Ce projet, dont le coût est de 60 millions de dirhams, concerne la réalisation d'un réseau d'assainissement d'un linéaire de 15,5 km, de deux stations de pompage et d'une station d'épuration de type lagunage naturel avec une capacité de 487 m3/j.
Trois projets structurants sont également en cours de lancement au niveau du centre de Bir Gandouz. Le premier concerne le raccordement du village de pêche Lamhiriz au réseau électrique de Bir Gandouz pour un coût global de 40 millions de dirhams.
Quant au deuxième, d'un coût global de 17,4 millions de dirhams, il porte sur la construction d'un poste élévateur 0,4/22kV au niveau de la centrale de Bir Gandouz.Le troisième consiste en l'aménagement de l'éclairage public de ce centre. Une enveloppe de 2,4 millions de dirhams lui sera dédiée.


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