Les futures zones de distribution et de commerce au niveau du poste frontalier Guerguerat et à Bir Gandouz vont permettre à la région Dakhla-Oued Eddahab de se positionner en tant que hub stratégique d'échange entre le Maroc et sa profondeur africaine. De 30 Ha chacune, ces deux zones de dernière génération qui mobiliseront un investissement de 160 millions de dirhams (MDH) et dont les appels d'offre relatifs aux travaux d'aménagement ont été lancés, sont de nature à renforcer l'attractivité économique de la région et à améliorer les infrastructures en vue d'attirer les investissements privés tant nationaux qu'internationaux. Les derniers développements géostratégiques qu'a connus la région, et qui ont conforté la sécurisation du point de passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie, ont rendu nécessaire la mise en place des infrastructures et des services pour drainer des investissements, en particulier dans la prochaine zone de distribution et de commerce prévue à Guerguerat, marquée par la massification des flux de marchandises. Ce projet d'envergure va indubitablement renforcer de manière constante les liens économiques et commerciaux entre le Maroc et le reste de l'Afrique, d'autant plus qu'il est censé donner une forte impulsion à la dynamique socio-économique dans la région, dans l'optique d'appuyer les entreprises, l'emploi et les investissements. Les zones de distribution et de commerce à Bir Gandouz et Guerguerat sont destinées à accueillir en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), les petites et moyennes industries (PMI) et la logistique sur tous les maillons de la chaîne de valeur (transporteurs, entrepositaires, représentants des douanes , transitaires, agents de fret...), ainsi que les différents services (restauration, banque, pharmacie, commerces et guichet d'aide à la création d'entreprise et à l'obtention d'autorisations de construire). Dans une déclaration à la MAP, l'Ordonnateur des douanes à Guerguerat, Abdessamad Taoufik a souligné que le poste frontalier de Guerguerat constitue un point de transit à portée stratégique pour le Maroc, la Mauritanie, l'Europe et les pays de l'Afrique de l'Ouest, susceptible de dynamiser les échanges commerciaux. La sécurisation de ce passage frontalier par les Forces armées royales a permis de booster la circulation des biens, a poursuivi M. Taoufik, notant que le trafic routier a connu durant le 1er semestre 2021 une hausse importante du nombre de camions de transport de marchandises, estimée à 18.553 véhicules contre 15.532 au cours de la même période un an auparavant. Selon l'Ordonnateur des douanes, le volume de ces véhicules a dépassé 380.000 T en 2021, contre 350.000 T en 2020. S'agissant de la valeur globale de ces marchandises, elle s'est élevée à 4,2 milliards de dirhams (MMDH) contre 3,6 MMDH durant l'année écoulée, a-t-il précisé. De son côté, le directeur régional du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'économie vert et numérique de Dakhla-Oued Eddahab, Bouchaib Kiri, a indiqué que la programmation de ces deux projets est de nature à contribuer à la mise place des structures modernes liées au commerce, stockage et aux services, en plus de quelques activités industrielles dont l'ensemble de ses produits seront destinés principalement vers les pays subsahariens et la Mauritanie. Par conséquent, la mise en place de ces deux plateformes logistiques permettront de renforcer la capacité d'exportation et d'importation du Royaume avec les pays africains et contribueront, par ricochet, au développement du poste frontalier, en tant qu'une zone de transit qui joue un rôle majeur dans l'économie nationale et les transactions de commerce extérieur, a fait savoir M.Kiri. Pour sa part, le directeur du Centre régional d'investissement (CRI), Mounir Houari, a souligné que ces deux zones s'inscrivent dans le sillage des projets structurants mis en œuvre par l'Etat dans la région qui vont permettre aux investisseurs d'être plus proche des marchés africains. Cette proximité géographique va permettre à la région de se positionner comme une porte d'entrée vers l'Afrique et un grand hub d'échange, favorisant la création de partenariats avec des acteurs économiques africains, a-t-il noté, appelant les investisseurs ayant des ambitions vers le marché africain à se positionner dans la région et de l'utiliser comme une base arrière. Ces zones contribueront aussi à créer la main-d'œuvre et générer une activité économique à Bir Gandouz et à Guerguerat, a-t-il poursuivi, notant qu'elles s'inscrivent dans le cadre d'une justice territoriale en termes de gestion d'investissements et de création des centres émergents dans la région. La mise en place de ces zones intervient dans le sillage d'une convention de partenariat relative à l'exécution de projets du secteur du commerce extérieur, inscrite dans le cadre du contrat programme relatif au financement et à l'exécution des programmes de développement intégrés de la région (2016-2021). La réalisation de ces deux plateformes selon les standards internationaux en matière d'infrastructures et de services s'inscrit dans le cadre du plan de développement régional et favorise l'implantation d'entreprises aussi bien nationales qu'étrangères, eu égard aux atouts dont bénéficie la région. En somme, les zones de distribution et de commerce au niveau du poste frontalier Guerguerat et à Bir Gandouz vont contribuer assurément à mettre en valeur la position stratégique de la région Dakhla-Oued Eddahab, en tant qu'une porte d'entrée vers les pays du continent africain et un pôle attractif pour les investisseurs locaux et étrangers intéressés par l'exportation vers l'Afrique, en particulier dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).