Les dirigeants de l'Algérie "s'isolent de plus en plus et à contre-courant de l'Histoire", a relevé le quotidien arabophone "Al Itihad Al Ichtiraki", notant que la résolution de l'ONU publiée vendredi dernier accélère la recherche d'une solution politique pacifique au conflit artificiel sur le Sahara marocain. Dans un article intitulé "Les dirigeants de l'Algérie s'isolent de plus en plus et à contre-courant de l'Histoire", Talaâ Saoud Al Atlassi souligne que "vendredi dernier, au siège du ministère des Affaires étrangères à Rabat, M. Nasser Bourita a expliqué et clarifié la résolution du Conseil de sécurité sur le conflit du Sahara marocain, notant que ses paroles et son ton de voix étaient dépourvus de toute fierté ou triomphalisme ... alors qu'il pouvait pourtant se le permettre". Et d'ajouter que M. Bourita n'avait pas adopté d'attitude triomphaliste car il n'a pas été surpris par cette décision onusienne ... Il s'y attendait ... Tout l'effort diplomatique marocain de longue haleine, coordonné et méticuleux qui a fait bouger les mécanismes de production de la résolution de l'ONU ... le ministre y était présent et en a suivi les détails ... Alors qu'à Alger, son homologue Ramtane Lamamra a évité de se présenter devant les médias ... afin de cacher ses émotions ... et a publié une déclaration dans laquelle il a fait pleuvoir sa colère contre le Conseil de sécurité, les Nations Unies, et même le reste des nations et tous les peuples ... La décision onusienne l'a surprise parce qu'il ne s'y attendait guère et elle ne figurait aucunement dans ses calculs et désillusions. En fait, la résolution de l'ONU a grignoté à l'Algérie une part importante de ses économies diplomatiques ... ou du moins ce qu'elle pensait être des économies". "Les démarches diplomatiques de l'Algérie et les dépenses généreuses au profit de plusieurs lobbies visaient que la décision du mois d'octobre 2021 +amende+ les décisions précédentes depuis 2018 ... Tout en lançant depuis ses plateformes hostiles au Maroc des rumeurs et fausses informations contre les relations de pays puissants avec le Royaume", a-t-il écrit, ajoutant que "la résolution du Conseil de sécurité fait briller le fait que le régime algérien avait tout faux". Pour l'auteur de l'article, la résolution du Conseil de sécurité "est dépourvue de tout impact, pas même une quelconque empreinte d'un acte diplomatique ou politique algérien", considérant que l'abstention de la Russie lors du vote "dénote d'une estime pour le Maroc". → Lire aussi : GME: Des parlementaires italiens s'indignent de la décision « inacceptable » et « injustifiée » de l'Algérie Tout en indiquant que les attaques hostiles de l'Algérie sont restées vaines, il juge que "l'abstention de la Russie lors de la séance de vote est une forme de respect pour le Maroc malgré les tensions entre Washington et Moscou". Car, "l'Algérie aurait préféré un veto russe qui bloque l'adoption de ladite résolution", explique-t-il, avant de faire observer que "l'abstention de la Tunisie est une forme d'insurrection contre les pressions d'Alger et son ingérence dans les affaires intérieures de ce pays fragilisé par une crise aux origines multiples". Saoud Al Atlassi note aussi que la résolution onusienne n'a rencontré aucune opposition parmi les membres du Conseil de sécurité, obtenant l'adhésion favorable de 13 membres dont quatre pays membres permanents dudit conseil et aussi des pays jadis acquis pour l'Algérie comme le Kenya ainsi que des pays qui ont longtemps mis en cause la marocanité du Sahara et qui aujourd'hui plaident en faveur d'une solution pacifiée inscrite dans le cadre de la proposition marocaine. Cela étant dit, l'auteur de l'article estime que "la résolution onusienne aura un impact historique en cela qu'elle a été conçue sur la base des précédentes résolutions onusiennes, au moins celles datant depuis 2018, une résolution qui sera comme une feuille de route pour le tout nouveau émissaire onusien Staffan De Mistura chargé de trouver une solution à ce conflit qui ne fait que trop durer à cause de l'entêtement et la sourde oreille du régime algérien, depuis déjà un demi-siècle". Ainsi, l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU dispose d'une feuille de route avec une mission bien définie et un mode opératoire reconnu par la communauté internationale, laquelle est parvenue, au bout d'un long et laborieux travail diplomatique, à mettre sur pied un ensemble de concepts fondamentaux et un référentiel spécifiques au conflit du Sahara Marocain. Des concepts qui trouvent en fait leur origine dans la proposition d'autonomie marocaine, fait-il remarquer, saluant la Vision Clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI qui a permis, en agissant en véritable Leader, de donner une chance à la paix grâce à la proposition d'autonomie des Provinces du sud sous souveraineté marocaine, garantissant aussi une sortie honorable de l'Algérie de ce conflit et une intégration des séparatistes dans la dynamique du développement du Maroc à laquelle adhèrent d'ailleurs la majorité de nos compatriotes dans les provinces du sud et ce, depuis 1975. "Le refus de cette résolution par le régime algérien n'aura aucun effet sur son effectivité, ni sur la sortie de l'Algérie de son isolement diplomatique", estime l'auteur de l'article, ajoutant que "toutes les fanfaronnades polisariennes ou encore les menaces des séparatistes ne mèneront à rien comme par le passé. Preuve, le Conseil de sécurité n'en fait aucune mention dans sa résolution". Tout en faisant remarquer que la résolution onusienne de vendredi dernier donne "un véritable coup d'accélérateur au processus de règlement pacifique du conflit du Sahara Marocain", il a noté que la communauté internationale cherche aujourd'hui à réaliser des progrès sur ce chemin, à l'appui de la seule et unique proposition pacifique, politique et durable prônée par la résolution onusienne et aussi via le dialogue, les négociations quadripartites et les tables-rondes. Et du coup, "l'Algérie n'a de choix que d'accepter les dispositions de ladite résolution ou la brocarder, et dans les deux cas, sa responsabilité dans le confit actuel et en tant que partie concernée par son règlement reste entière". Et de conclure que "la solution pacifique au conflit dans son acception officielle aujourd'hui est la voie suivie avec courage, responsabilité et conscience historique par le Maroc, un pays résolument engagé en faveur d'une véritable construction maghrébine, ainsi que pour la paix et la coopération dans notre continent africain".