Le constructeur allemand Volocopter a obtenu, jeudi, l'autorisation de l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) pour effectuer des vols d'essai dans des périmètres limités, une première avant un feu vert commercial espéré d'ici quelques années sur le marché convoité des taxis volants. Avec le certificat obtenu au terme d'une « vérification de conception », le drone peut « désormais être exploité dans une zone à faible risque clairement délimitée », y compris à proximité de zones plus à risque comme une ville ou un stade sportif, explique l'AESA dans un communiqué. Volocopter avait effectué sa demande auprès de l'AESA fin mai et l'autorisation accordée jeudi, est une première du genre pour ce type d'appareil. → Lire aussi : Hyundai va fabriquer des taxis volants pour Uber L'entreprise de Bruchsal a pu faire voler deux appareils, dont le taxi volant VoloCity, en situation réelle lundi, sur l'aérodrome français du Bourget à l'occasion du Paris Air Forum. VoloCity, entièrement électrique, est équipé de 18 moteurs et neuf batteries, il peut transporter deux personnes dont un pilote et vole à 110 km/h, à une altitude de 400 à 500 mètres et avec une autonomie de 35 km. Des préoccupations ont aussi été exprimées concernant des problèmes potentiels tels que la sûreté, la sécurité, le bruit et l'impact sur la faune. Selon une étude du cabinet de conseil Oliver Wyman publiée en novembre 2019, le futur marché des taxis volants pourrait représenter plus de 35 milliards de dollars en 2035 et concernerait 60 à 90 villes dans le monde, et surtout les mégapoles congestionnées d'Asie et d'Amérique.