, a souligné M. Youssef El Alaoui, entrepreneur dans le digital et membre du réseau Entreprendre Maroc. « L'introduction du numérique dans le secteur de l'agriculture, qui représente l'enjeu majeur de notre pays, nous permet de mieux répondre aux challenges du moment qui concernent le stress hydrique, la productivité agricole, la compétitivité sur le marché international et l'intégration des petits agriculteurs dans une équation de commerce équitable, via des Marketplaces digitalisés, leur permettant d'avoir confiance en l'avenir », a indiqué M. El Alaoui dans une déclaration à la MAP. En ce qui concerne les secteurs qui doivent être mis à jour sur le plan numérique, M. El Alaoui a relevé que le Royaume fait face à des défis dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de l'agriculture et de la relation de l'administration avec les citoyens. « Grâce au numérique, nous pouvons rendre accessible l'éducation et la santé à une large majorité de la population et ce, en adoptant des techniques de télé-enseignements et de télémédecine« , a-t-il poursuivi. → Lire aussi : Maroc: une reprise économique portée par l'agriculture en 2021 Selon le spécialiste, la digitalisation des services permet en outre d'avoir une meilleure relation avec l'administration, notamment lorsqu'il s'agit d'opérations économiques comme l'investissement ou l'import/export. Le rapport de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) met l'accent sur les infrastructures techniques, les ressources IT et les services numériques aux citoyens. « En effet, notre secteur a besoin d'une meilleure gestion des infrastructures afin de démocratiser et de généraliser l'accès au haut débit au plus grand nombre de citoyens », a-t-il expliqué. « Cela passe notamment par la mutualisation des réseaux télécoms et par une utilisation efficiente du Service Universel des Télécommunications« , a poursuivi M. El Alaoui. « Il est clair également que sans ressources IT suffisantes, en qualité et en quantité, cette vision ne pourra jamais voir le jour. Notre système de formation doit intégrer de nouveaux modes d'enseignements afin de doubler et de tripler le nombre d'ingénieurs et techniciens IT, et également de se positionner sur des technologies de ruptures favorisant l'innovation« , a-t-il enchaîné. L'adoption des formations-reconversions de courte durée des diplômés des filières scientifiques pour les former au métier de l'IT peut-être une piste de solution, ainsi que des formations à distance qui sont devenues une évidence dans le contexte du Covid-19, a-t-il ajouté. ( Avec MAP )