Près d'un million d'enfants de l'Afrique orientale et australe risquent la malnutrition aiguë sévère en raison de la sécheresse et des conditions extrêmes liées au phénomène météorologique « El Nino », a averti, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef). Les pluies irrégulières et la sécheresse ainsi que les effets d' « El Nino », qui ont été les plus forts en 50 ans, « ont eu des conséquences désastreuses sur la vie des enfants les plus vulnérables », a indiqué la Directrice régionale de l'Unicef pour l'Afrique orientale et australe, Leila Gharagozloo-Pakkala, dans un communiqué rendu public à New York. L'influence d'El Nino, constatée au cours de la période 2015-2016 est d'une intensité comparable à celle de la période 1997-1998, qui avait eu de lourdes conséquences en matière de santé à travers le monde, a expliqué Gharagozloo-Pakkala. Même si le phénomène météorologique « El Nino » actuel va se résorber, le coût à payer pour les enfants « dont beaucoup vivent déjà au jour le jour, se fera sentir pendant plusieurs années », a ajouté la responsable onusienne. « Les gouvernements réagissent avec les ressources dont ils disposent, mais c'est une situation sans précédent. La survie des enfants dépend des mesures qui seront prises aujourd'hui », a-t-elle poursuivi, rappelant que le Lesotho, le Zimbabwe et la plupart des provinces d'Afrique du Sud ont déclaré l'état de catastrophe face à la pénurie croissante des ressources. En Ethiopie, a précisé Gharagozloo-Pakkala, il est estimé que le nombre de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire passera de plus de 10 millions à 18 millions d'ici la fin de l'année 2016. Résultat de l'interaction de l'océan et de l'atmosphère dans le centre-est du Pacifique équatorial, « El Nino » a des répercussions sur toute la planète, affectant la pluviométrie et les températures, notamment dans les régions tropicales d'Afrique, d'Asie-Pacifique et d'Amérique latine.