La France a choisi la célèbre baguette de pain pour l'inscrire au patrimoine culturel immatériel de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), rapportent vendredi les médias de l'hexagone. La baguette, symbole de la vie quotidienne des Français, été préférée aux toits de zinc de Paris et au Biou d'Arbois, une fête d'origine médiévale et religieuse, qui a été transformée en fête républicaine. Le ministère de la culture avait jusqu'au 31 mars pour déposer son dossier auprès de l'organisation onusienne, qui ne se prononcera qu'en automne 2022. « Si cette candidature nationale était couronnée de succès devant l'Unesco, l'inscription de cet élément permettra de faire prendre conscience qu'une pratique alimentaire faisant partie du quotidien, partagée par le plus grand nombre et allant de soi, constitue un patrimoine à part entière », a déclaré la ministre de la Culture Roselyne Bachelot dans un communiqué, relayé par les médias. Le ministère a prévenu d'une baisse « constante » des boulangeries en France, notamment dans le monde rural en France. « En 1970 on comptait 55.000 boulangeries artisanales (une pour 790 habitants) contre 35.000 aujourd'hui (une pour 2.000 habitants), souvent au profit de la vente de baguettes produites industriellement ». Pour être inscrit au patrimoine immatériel, le candidat doit être d'abord inscrit à l'inventaire national. Dans une deuxième étape, il doit être jugé apte à être présenté à l'Unesco, sur avis consultatif du Comité du Patrimoine ethnologique et immatériel (CPEI). La liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité est une mesure de sauvegarde internationale du patrimoine culturel immatériel (PCI), qui figure dans la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l'UNESCO en 2003. La sauvegarde internationale du PCI s'organise également autour de la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et du registre des meilleures pratiques de sauvegarde.