Face à l'apparition de variants « d'intérêt » du Covid-19, les autorités sanitaires françaises ont annoncé de nouvelles mesures destinées à en renforcer la surveillance. Une note d'urgence a été adressée dimanche par la Direction générale de la Santé (DGS) aux professionnels du secteur, rapportent lundi les médias de l'Hexagone. Elle comporte de nouvelles consignes portent sur les mutations dites brésilienne et sud-africaine. Le document prévoit notamment un test systématique de tous les PCR positifs, pour vérifier la présence ou non de ces deux variants. Les patients atteints de ces formes du Covid-19 voient leur isolement porté à 10 jours. Ils devront aussi disposer d'un test PCR négatif pour sortir de la quarantaine. Enfin, à l'école, les classes seront « automatiquement » fermées dès lors qu'un enfant a été contaminé ou s'il est cas-contact d'un parent infecté par l'un de ces deux variants. La circulation de ces variants est aujourd'hui « minoritaire », mais elles « présentent un risque d'échappement immunitaire et vaccinal », a indiqué la DGS, qui détaille sa stratégie mise en ligne sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé. Selon une enquête « flash » menée par Santé publique France sur près de 100 000 tests PCR répartis dans 136 laboratoires de 15 régions de France, 14% de ces tests sont suspectés d'être porteurs des nouvelles souches du coronavirus. Sur BFMTV, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, instance mise en place pour conseiller l'exécutif sur tout ce qui a trait à l'épidémie du Coronavirus, s'est inquiété, lundi, de la propagation des variants du Covid-19, jugeant notamment que la souche d'origine britannique « circule dans toutes les classes d'âge » et « serait 30% plus létale ». Les mois de mars et avril s'annoncent comme « deux mois difficiles », a-t-il prédit, affirmant que c'est le variant anglais qui va « dicter la marche à suivre » en matière de restriction sanitaire.