Le Maroc a enregistré une grande avancée en matière de mortalité maternelle avec une réduction estimée à 35 pc par rapport à 2010, a annoncé mercredi à Rabat, le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi. Une enquête effectuée sur un échantillon de 121.725 ménages répartis sur les 12 régions du Royaume et les milieux urbain et rural, a montré une réduction importante du ratio de la mortalité maternelle au Maroc, qui a baissé à 72,6 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes contre 112 en 2010, soit une réduction de 35 pc, a souligné M. El Ouardi, lors d'une conférence de presse avec les médias nationaux. Par ailleurs, les milieux urbain et rural ont enregistré une nette amélioration, avec une réduction de 39 pc en milieu urbain et de 25 pc en milieu rural, a-t-il affirmé. Selon le ministre, ces chiffres ont été dévoilés par la 6ème enquête nationale sur la population et la santé familiale-2017, menée par le ministère de la Santé, en coordination avec le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'UNICEF, l'UNFPA et la Ligue des Etats Arabes. Par la même occasion, M. El Ouardi a relevé que la mortalité infantile connait également une baisse importante, passant de 47 décès infantiles pour 100.000 naissances vivantes en 2010 à 30,5 en 2014, notant qu'un nouveau chiffre sera dévoilé prochainement après l'achèvement de l'étude en cours. Cette évolution favorable atteste clairement que le Maroc a accompli des progrès notables en matière d'amélioration de la santé maternelle et qu'il a honoré ses engagements envers la communauté internationale en rapport avec le 5ème Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD 5) fixé pour 2015, a-t-il conclu. Lors de cette rencontre, le ministre a également présenté la stratégie de la santé 2017-2021, qui sera axée notamment sur la consolidation des acquis des différentes stratégies et décisions prises par les anciens gouvernements et l'amélioration des services d'accès aux soins, avec un intérêt particulier porté à la question des ressources humaines, considérées comme l'épine dorsale du ministère de la santé.