La police turque a annoncé dimanche l'arrestation de six présumés membres de Daesh à Izmir (Ouest) soupçonnés de planifier des attaques lundi lors de la fête du travail. La police antiterrorisme a mené, dimanche à l'aube, des raids simultanés dans le cadre d'une enquête lancée par le procureur d'Izmir interpellant six suspects dont deux ressortissants syriens, selon les autorités . La police aurait confisqué des documents et matériel appartenant à l'organisation terroriste lors des raids. La Turquie a arrêté plus de 5.000 présumés suspects de Daesh, a déporté plus de 3.290 combattants étrangers de 95 pays et a refusé l'entrée sur son territoire à plus de 38.269 personnes, selon le ministère de l'Intérieur. A la veille du référendum sur la réforme constitutionnel du 16 avril, la police avait arrêté 49 présumés membres du groupe extrémiste à Istanbul parmi lesquels 41 ressortissants étrangers, dont les nationalités n'ont pas été révélées, accusés de planifier un acte terroriste « sensationnel » le jour du scrutin référendaire. La Turquie a été secouée, depuis juillet 2015, par des attentats sanglants ayant fait plus de 300 morts et attribués au groupe extrémiste de l'état islamique (EI) et à la rébellion du parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), notamment la plus meurtrière, un double attentat-suicide commis par des présumés djihadistes, en octobre 2015, qui avait fait 103 tués devant la gare centrale d'Ankara. La dernière attaque sanglante en date a été commise, la nuit du Nouvel An à Istanbul, quand un assaillant, membre de Daesh, a attaqué une discothèque tuant 39 personnes dont plusieurs ressortissants étrangers. Un précédent double attentat-suicide par voiture piégée et un kamikaze près du stade de Besiktas à Istanbul avait fait, le 9 décembre dernier, 44 tués dont 36 agents de la police anti émeute.