La police égyptienne a arrêté un homme soupçonné d'être impliqué dans les deux attentats meurtriers perpétrés contre des églises coptes, a indiqué mardi un responsable de la police. Quarante-cinq personnes ont été tuées le 9 avril dans deux attaques suicide menées contre deux églises d'Alexandrie et de Tanta, dans le nord de l'Egypte, et revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Le ministère de l'Intérieur avait publié la semaine dernière une liste de 19 personnes accusées d'appartenir à une « cellule terroriste » responsable de ces attentats, et annoncé l'arrestation de trois d'entre elles. La police a arrêté une quatrième personne, Aly Mahmoud Mohamed Hassan, dans la province de Qena, à quelque 650 km au sud du Caire, a indiqué mardi un responsable de la police. Il a été arrêté grâce à des informations fournies par un citoyen qui a fait état de sa présence chez un proche, habitant la province, selon le responsable. Les deux kamikazes ayant perpétré les attentats étaient également originaires de la province de Qena. Le ministère a promis une récompense de 500.000 livres (26.000 euros) à quiconque offrirait des informations permettant l'arrestation d'un membre de la cellule. Un homme portant le nom de Aly Mahmoud Mohamed Hassan avait été arrêté par erreur la semaine dernière avant d'être libéré dans le gouvernorat de la Mer rouge, à quelque 450 km à l'est du Caire. Les coptes, qui représentent environ 10% des 92 millions d'Egyptiens, ont été ciblés à plusieurs reprises au cours des derniers mois. En décembre, un kamikaze de l'EI s'était fait exploser dans une église du Caire, tuant 29 personnes. Par la suite, le groupe jihadiste avait menacé de multiplier les attaques contre la communauté. Les attentats du 9 avril ont poussé le président Abdel Fattah al-Sissi à instaurer l'état d'urgence. Les dernières violences antichrétiennes en Egypte interviennent avant la première visite du pape catholique François en Egypte, maintenue les 28 et 29 avril malgré les attaques.