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Ziane encore Ziane , faut-il en rire ou en pleurer ?
Publié dans Maroc Diplomatique le 30 - 11 - 2020

Ziane voudrait-il encore tomber par la tête qu'il ne se serait pas pris autrement. Le dernier « live » dont il nous a gratifiés durant près d'une heure, dimanche soir, diffusé sur son Facebook est proprement pathétique. C'est un délirium et par définition une logorrhée de mots et d'obsession. La sortie effectuée dimanche soir, il l'a voulue violente dans le ton, mais elle est injuste et faible. La démagogie mêlée à la mauvaise foi, le ton provocateur pendant la grande première partie de son discours, une argumentation fallacieuse digne des mauvais perdants, Ziane a décidément la triste passion.
C'est un personnage folklorique, désespéré qui se mélange les pinceaux et se fait l'inquisiteur d'un système qu'il a servi et qui lui a fait la courte échelle. Dans le « même sac », il met les dirigeants et les institutions , avec une rage qui dévoile un processus d'autoculpabilisation. On n'est pas bâtonnier, « Maître Ziane » du grand barreau, d'aucuns disent le Vergès marocain, et en même temps un violeur qui foule les principes de la loi... Son parcours , en effet, n'est pas glorieux, il remonte aux temps anciens des répressions sous Oufkir qu'il a servi, il y a de cela plus de cinquante ans. Une époque où la violence de l'Etat était incarnée par ce ministre de l'intérieur sans état d'âme.
Faut-il en rire ou en pleurer ? Le Ziane d'aujourd'hui semble oublier qu'il a fait également partie du gouvernement Filali II et Filali III , en qualité de ministre délégué chargé des droits de l'Homme. Il avait la faconde qui débordait. Il pouvait se prévaloir dans les années quatre-vingt dix de son titre de ministre parachuté , et surtout de la fonction dont il tirait tous les bénéfices et les privilèges, « grande gueule » comme l'on aimait le qualifier, leader porté à la tête d'un parti taillé sur pièces par lui, imbu et donneur de leçons. Bien sûr, on ne brûle que ce qu'on a adoré, bien sûr le désir du pouvoir lui pend constamment au nez. D'où ce discours qui flatte au nombril et caresse les fantasmagories de ses amis et proches, d'où l'inédit intérêt qu'il affiche envers le peuple, revendiqué et invoqué à tours de bras dans cette « cassette » où la harangue respire le fagot et la démagogie totale. Qu'il invoque un poète majeur du XVIIIème siècle français , mal à propos d'ailleurs, Nicolas Boileau en l'occurrence nous en dit long sur la confusion qui nourrit et sa pensée et son langage.
Le Ziane d'aujourd'hui est devenu un personnage falot. On pourrait même se poser la question : au Maroc de 2020, ce Ziane de quoi est-il le nom ? Homme du passé, caricature d'une époque révolue, accroché aux basques de ceux qui le soutiennent encore en dépit du bon sens ? La pensée sclérosée , la méthode autoritaire, il n'en finit pas d'user de la même rhétorique. La drame c'est ce double langage qu'il a adopté, celui du chef du parti, le PML, agonisant de plus en plus à cause des défaillances et des nombreux départs de ses membres ; celui ensuite du personnage à l'égo monstrueux qui s'en prend avec une vulgarité inouïe aux représentants des institutions et des responsables sécuritaires et, notamment le directeur général de la DGSN/DGST auquel il s'en prend particulièrement avec une rhétorique de pathos . Cependant, Ziane incarne, de ce fait, une grave et tragique inconsistance qui fait de lui un personnage hors-course, très peu convaincant. Ses litanies adressées au peuple marocain ont vite convaincu ce dernier que « frasques et politique » ne font jamais bon ménage.
Discours démagogique, imprégné d'un abject populisme, Ziane semble tourner casaque, il veut fabriquer une posture d'opposant et revendique un rôle de moralisateur et de leader. Les élections législatives approchant, il veut être le héraut du combat anti-corruption, contre la gabegie qu'il voit partout parce que c'est qui l'invente, un Messi salvateur... Tout cela ne fait pas le « représentant du peuple, le défenseur des pauvres et des droits de l'Homme ». Le scénario Ziane cessera-t-il enfin un jour, illustre-t-il la tragédie d'un homme en fin de parcours, livré à ses obsessions et à ses cris d'orfraie ?


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