« Dépression : parlons-en », tel est le thème choisi, cette année, pour la journée mondiale de la santé, célébrée ce vendredi 7 avril. Plus de 300 millions de personnes dans le monde sont concernées par la dépression. Une pathologie qui ne fait pas de discrimination d'âge, de sexe ou de race. C'est la première cause de morbidité et d'incapacité dans le monde qui contribue fortement à la charge mondiale de la maladie. Au travers de sa campagne, l'OMS rappelle la nécessité d'aborder la question de la dépression en tant qu'élément essentiel vers la guérison : «Le but général de cette campagne est que davantage de personnes atteintes, partout dans le monde, cherchent à se faire aider et obtiennent cette aide », souligne l'OMS dans un communiqué. Les personnes ayant une dépression présentent normalement plusieurs symptômes : une tristesse quasi permanente, une perte d'intérêt et d'énergie pour les activités quotidiennes, même celles habituellement plaisantes, un sentiment de dévalorisation et de culpabilité excessif.... Dans le pire des cas, la dépression peut conduire au suicide. Elle se trouve en lien étroit avec plusieurs maladies non transmissibles comme le diabète, les cardiopathies et les addictions aux substances psychoactives. Il est à noter que la dépression peut être prévenue par l'adoption de plusieurs attitudes, qui consistent à en parler avec une personne de confiance afin d'évacuer les sentiments et les idées négatives d'où le choix de la thématique ''dépression : parlons-en''. Il est possible de prévenir et de traiter efficacement la dépression, généralement à l'aide de thérapies par la parole, des médicaments antidépresseurs ou par l'association des deux. S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'occasion de cette journée, le directeur de l'Epidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Abderrahmane Mâaroufi, a affirmé, jeudi à Rabat, que « Le Maroc se rapproche des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé en matière de la formation des personnels de la santé mentale et de l'accès aux soins psychiatriques ». Il a souligné, par ailleurs, que le Maroc comptait 290 médecins psychiatres en 2016 contre 61 en 2012. Avec une densité de 0,85 psychiatres pour 100.000 habitants, M. Mâaroufi considère ce chiffre '' très proche'' des recommandations de l'OMS, d'avoir au moins 1 psychiatre pour 100.000 habitants. Selon le communiqué de l'OMS, l'accent est mis sur l'insuffisance des traitements partout dans le monde : « il faut accroître les investissements. Dans de nombreux pays, il n'y a que très peu ou pas d'aide pour les personnes ayant des troubles de santé mentale. Même dans les pays à revenu élevé, près de 50% des personnes ayant une dépression ne sont pas traitées ».