Une nouvelle journée de mobilisation contre le racisme et les violences policières, est annoncée ce samedi en France, dans le sillage des manifestations mondiales en hommage à George Floyd, cet Afro-américain mort le 25 mai à Minneapolis, asphyxié sous le genou d'un policier blanc. Ainsi, des manifestations sont prévues dans plusieurs villes de France comme Nantes, Saint-Nazaire, Lyon, Bordeaux ou encore Marseille. Mais la plus importante se tiendra en début d'après-midi à Paris à l'appel de la famille d'Adama Traoré, décédé en 2016 lors d'une interpellation trop musclée et devenu depuis un symbole de la lutte contre les violences policières, rapportent les médias du pays. Par mesure de précaution, la préfecture de police de Paris a demandé la fermeture des commerces, bars et restaurants qui se situent sur le tracé du défilé qui partira depuis la place de la République en direction de la place de l'Opéra. Samedi dernier, des manifestations similaires avaient rassemblé 23.000 personnes en France dont 5.500 à Paris, en dépit de l'interdiction de manifester prise dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire décrété en raison de l'épidémie de Coronavirus. Mais selon, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, ces manifestations, bien qu'interdites, sont « tolérées ». Mercredi, le Président français Emmanuel Macron avait dénoncé le racisme dans la police, demandant au gouvernement d'être « intraitable » sur cette question. Le Chef de l'Etat a fustigé « le racisme et la discrimination, ce fléau qui est une trahison de l'universalisme républicain » et « une maladie qui touche toutes les sociétés », avait déclaré la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, qui relayait le point de vue exprimé par le président français lors d'un Conseil des ministres. Lundi, le gouvernement a annoncé des mesures destinées à améliorer la déontologie au sein des forces de l'ordre.