La récente découverte de la Nasa d'un nouveau système planétaire, qui bouleverse, actuellement, le monde scientifique, ne pourrait se faire sans la contribution d'une équipe marocaine. Il s'agit, en l'occurrence, d'un groupe d'astronomes de l'observatoire astronomique de l'Oukaïmden qui relève de l'université Cadi Ayyad et qui est dirigé par l'astronome, Zouhair Benkhaldoun. La NASA (National Aeronautics and Space Administration) a annoncé, mercredi 22 février, en grande pompe, la découverte de sept exoplanètes ou planètes extrasolaires (qui ne font pas partie de notre système solaire). Cette découverte, qui laisse la porte ouverte devant l'éventualité d'existence d'une forme de vie ailleurs dans l'univers, a été l'œuvre d'une équipe d'astronomes maroco-belge. Le fascinant cortège de sept planètes rocheuses inconnues jusqu'alors, a été découvert plus exactement par l'équipe de l'observatoire astronomique de l'Oukaïmden. Joint par Maroc Diplomatique, Zouhair Benkhaldoun, nous a confié que l'équipe marocaine a apporté son lot sur trois volets de cette découverte.Il s'agit d'abord du volet observationnel, celui du dépouillement et de l'analyse des données ainsi que celui relatif à la publication de l'article sur le magasine scientifique « Nature ». Selon le directeur de l'Observatoire, le qualificatif de « découverte majeure » n'est pas anodin, car la communauté scientifique n'a jamais à ce jour pu découvrir un système de sept exoplanètes qui présentent les mêmes caractéristiques que la Terre. L'apport de l'équipe marocaine a été capital pour arriver à cette découverte. Notre universitaire, actuellement en déplacement aux Emirats arabes pour participer à un séminaire scientifique où il va présenter la découverte, nous a expliqué, en ce qui concerne celle-ci, qu'une équipe belge avait en 2015, parvenue à la détection d'une étoile naine qu'ils ont appelé Trapist 1. Selon lui, c'est la première étoile qui a été découverte. Suite à cela, l'équipe marocaine s'est rendu compte de l'existence d'un système planétaire autour de cette étoile. « Les premières mesures nous ont montré des faits supposés d'existence d'un système planétaire. Alors, un premier article a été publié en 2016 où on mettait en évidence l'existence de 3 planètes ». « Suite à cela, grâce à l'installation à Oukaïmden d'un télescope équivalent à celui installé par les Belges au Chili, nous avons, avec les partenaires belges, étudié ce système-là pendant pratiquement deux ans », raconte le co-auteur de l'article de Nature. « Après analyse des données rassemblées par les deux équipes, nous nous sommes rendu compte, en fait, que le système étudié est composé de 7 planètes », a-t-il poursuivi. D'après lui, les analyses de ces exoplanètes, en fonction de leur taille, de leur consistance et de leur éloignement, ont montré qu'au moins trois d'entre elles sont dans une zone qu'on appelle zone habitable ». Et d'expliquer ce qu'on entend par zone habitable. « Cela veut dire tout simplement que leurs conditions ressemblent aux conditions qui règnent sur terre en termes de température et de taille de la planète elle-même », a-t-il détaillé. Revenant sur l'ampleur de cette découverte qui s'ajoute à une longue liste de découvertes inscrites au nom du laboratoire d'astrophysique de l'université Cadi Ayyad de Marrakech, M. Benkhaldoun a souligné qu'il s'agit d'une première scientifique. « C'est la première fois qu'on découvre un système, aussi nombreux de planètes, susceptible de fournir les conditions nécessaires pour la traduction de vie ou la production de la vie », a-t-il conclu.