Le Pacte d'alternative démocratique (PAD), un collectif de partis né dans le sillage de la dynamique de contestation du 22 février 2019 en Algérie qui a contraint le président Abdelaziz Bouteflika à démissionner, a dénoncé, jeudi, la contradiction « flagrante » entre le discours pro-Hirak et les pratiques « autoritaires et despotiques du régime« . « A la veille d'une célébration, qui s'annonce grandiose, de l'an Un de la Révolution du 22 février 2019, les autorités de fait multiplient les actes répressifs contre la population. En effet, la contradiction entre les discours bénissant la révolution et les pratiques autoritaires et despotiques du régime est flagrante« , affirme le PAD dans un communiqué. Composé de plusieurs partis politiques (FFS, PT, RCD, MDS, PST, UPC) et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), le PAD a fait constater que le pouvoir a multiplié durant toute la semaine les actes répressifs contre les enseignants du primaire, le personnel navigant commercial d'Air Algérie, les interdictions de réunions de l'opposition et la société civile, les mesures coercitives contre des magistrats refusant le dictat de l'Exécutif. Le pouvoir vient de prendre « des mesures gravissimes visant à empêcher, voire interdire l'accès des Algériennes et des Algériens qui se dirigent massivement vers la capitale Alger pour participer au premier anniversaire de la révolution« , a dénoncé le Pacte de l'alternative démocratique. Le PAD a estimé que d'évidence c'est la volonté du peuple algérien de poursuivre sa mobilisation révolutionnaire jusqu'à la réalisation des objectifs de la révolution qui est visée », exprimant sa « profonde inquiétude » face à cette « dangereuse escalade« . Dans ce sens, il a exigé le « strict » respect des libertés démocratiques dont la liberté de manifestation et la libre circulation des Algériennes et des Algériens.