Le Pacte d'alternative démocratique (PAD), un collectif de partis né dans le sillage du Hirak algérien, qui a vu le jour il y a maintenant une année pour protester contre le 5è mandat de Abdelaziz Bouteflika, qui a finalement été contraint à la démission, a dénoncé la contradiction « flagrante » entre le discours pro-Hirak et les pratiques « autoritaires et despotiques du régime ». Dans un communiqué rendu public en ce premier anniversaire du Hirak, le PAD souligne qu' »à la veille d'une célébration, qui s'annonce grandiose, de l'an Un de la Révolution du 22 février 2019, les autorités de fait multiplient les actes répressifs contre la population. En effet, la contradiction entre les discours bénissant la révolution et les pratiques autoritaires et despotiques du régime est flagrante ». « Le pouvoir a multiplié durant toute la semaine les actes répressifs contre les enseignants du primaire, le personnel navigant commercial d'Air Algérie, les interdictions de réunions de l'opposition et la société civile, les mesures coercitives contre des magistrats refusant le dictat de l'Exécutif », met en avant le collectif. Et d'ajouter que le pouvoir vient de prendre « des mesures gravissimes visant à empêcher, voire interdire l'accès des Algériennes et des Algériens qui se dirigent massivement vers la capitale Alger pour participer au premier anniversaire de la révolution ». Estimant que d'évidence c'est la volonté du peuple algérien de poursuivre sa mobilisation révolutionnaire jusqu'à la réalisation des objectifs de la révolution qui est visée », le PAD a fait part de sa « profonde inquiétude » face à cette « dangereuse escalade », et exigé le « strict » respect des libertés démocratiques dont la liberté de manifestation et la libre circulation des Algériennes et des Algériens. Pour rappel, le PAD comprend plusieurs partis politiques (FFS, PT, RCD, MDS, PST, UPC), ainsi que la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH).