La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni se sont dits « gravement préoccupés par le rôle négatif joué par l'Iran dans la région », suite à la récente montée des tensions en Irak. « Nous avons condamné les récentes attaques contre les emprises de la coalition en Irak et sommes gravement préoccupés par le rôle négatif joué par l'Iran dans la région, en particulier par la force Al Qods sous l'autorité du Général Soleimani », soulignent le président français, Emmanuel Macron, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le premier ministre britannique, Boris Johnson, dans une déclaration conjointe, rendue publique dimanche soir par l'Elysée. Jugeant la désescalade « nécessaire », ils ont appelé toutes les parties « à agir avec retenue et responsabilité. Le cycle actuel de violences en Irak doit s'arrêter ». Le président français, la chancelière allemande et le premier ministre britannique ont appelé en particulier l'Iran « à s'abstenir de toute action violente ou de prolifération » lui demandant instamment de revenir en pleine conformité avec ses engagements dans le cadre du Plan d'action global commun (JCPoA). Rappelant leur attachement à la souveraineté et à la sécurité de l'Irak, ils ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le combat contre Daech, qui reste prioritaire, qualifiant de « décisive » la préservation de la coalition. « Nous appelons les autorités irakiennes à continuer de lui fournir tout l'appui nécessaire », relèvent-ils se disant « prêts à poursuivre le dialogue avec toutes les parties prenantes afin de contribuer à l'apaisement des tensions et au rétablissement de la stabilité dans la région ». Dimanche, le président français a eu un entretien téléphonique avec son homologue américain durant lequel il a appelé l'Iran à s'abstenir de toute « escalade militaire susceptible d'aggraver encore l'instabilité régionale », faisant part de « sa préoccupation concernant les activités déstabilisatrices de la force Al Qods sous l'autorité du Général Qassem Soleimani ». M. Macron a eu également des entretiens au téléphone vendredi et samedi notamment avec ses homologues russe, irakien et turc ainsi qu'avec le prince-héritier d'Abou Dhabi sur la dernière escalade des tensions en Irak et dans la région, après la mort dans un raid américain en Irak du général iranien Qassem Soleimani.